Certains dénoncent leur apparence qui détonne, tandis que d'autres ne pourraient plus s'en passer. Qu'importe, les abris de toile se sont taillés une place importante dans les allées des propriétaires québécois. Mais lorsque vient le temps d'affronter l'hiver, encore faut-il faire le bon choix.

Certains dénoncent leur apparence qui détonne, tandis que d'autres ne pourraient plus s'en passer. Qu'importe, les abris de toile se sont taillés une place importante dans les allées des propriétaires québécois. Mais lorsque vient le temps d'affronter l'hiver, encore faut-il faire le bon choix.

 «Pour les consommateurs, c'est difficile de s'y retrouver», affirme Carol Audet, président-fondateur de Tempo. En effet, au fil des ans, alors que la popularité des abris a fait boule de neige, l'offre s'est accentuée. Pour M. Audet, qui vend maintenant directement aux consommateurs, le secret du succès est simple et la structure qui a fait la renommée de ses abris, il y a 35 ans, reste d'actualité.

Aucun changement d'importance depuis 1995, rappelle Serge Duclos, propriétaire de Variation cour et jardin, sur le boulevard Sainte-Anne à Québec. La toile de polyéthylène a toujours la cote, tandis que la tubulure en acier galvanisé, idéalement de 1 1/2 po, demeure la norme.

Pour les consommateurs, le détaillant insiste sur l'importance des coutures. Il assure que la meilleure toile cousue avec un fil de coton résistera moins bien qu'une toile de moins grande qualité, mais réalisée avec un fil de nylon. Seul à offrir cette possibilité depuis deux ans, le fabricant Harnois va même jusqu'à proposer une toile en empiècements «soudés», donc sans couture, sur sa série XR.

Et c'est en ce moment le bon temps de faire son choix. «Le magasinage est enclenché», affirme M. Duclos. Au moment de partir en quête d'un abri, les spécialistes interrogés suggèrent d'avoir en tête les dimensions de l'allée à couvrir. Ensuite, il sera pertinent d'avoir réfléchi sur la circulation qu'on y fera. Le choix des accès en dépendra.

L'achat est tout de même d'importance, puisqu'il représente un investissement qui peut atteindre 700 $, bien que la moyenne soit d'environ 400 $ pour un garage simple «standard» (11' X 20'), de première qualité. Il faut dire que la toile aura alors une espérance de vie d'une dizaine d'années, tandis que la structure sera pratiquement intuable, et pourra facilement durer plus de 20 ans, estiment les fabricants. Le bon choix s'impose alors! Au besoin, du «sur mesure» sera possible, notamment en ce qui a trait aux passerelles et portiques. Des accessoires particulièrement populaires dans la région de Québec, beaucoup plus qu'à Montréal, fait remarquer Carol Audet.

Rude compétition

Bien qu'en apparence les abris de toile puissent se ressembler, Caroline Forest, directrice du marketing chez Harnois, avise qu'il n'en est rien.

Une rude compétition qui est de plus en plus présente, tandis que des confections asiatiques envahissent le marché. Mme Forest s'interroge sur la pertinence d'acheter un de ces «abris jetables», beaucoup moins chers et faits en Chine. Car en premier lieu, «il faut s'assurer qu'ils sont conçus pour notre climat»!

À commencer par la toile et la structure, mais également les systèmes d'ancrages qui feront toute la différence à l'usage, sous la neige et dans le vent.

L'abri sera-t-il installé sur un terrain qui est à l'automne gazonné? En bitume? En pavés? Il existe une multitude de solutions pour fixer votre nouvelle acquisition. Suffit de trouver la bonne! «C'est un élément très important», souligne Mme Forest, au sujet des ancrages. À ce chapitre, les différents fabricants québécois seraient très au fait de ce qui attend les consommateurs, précise-t-elle. Il faut dire que les hivers chinois ne doivent pas être aussi rigoureux...

Quant à lui, M. Audet insiste sur l'aspect sécuritaire d'utiliser un abri pour sa voiture. Un avantage qui va bien au-delà de l'apparence du produit. «Ce n'est pas une décoration, c'est une nécessité!» Fini les bancs de neige roulants! «Tu pars, puis tout est clean!» Sans compter l'économie de carburant (et d'argent) réalisée en évitant d'avoir à dégeler la voiture pendant de longues minutes! Sans compter le bon geste pour l'environnement! Aucun doute pour M. Audet: «le Tempo se paye tout seul!»

Et au prix où est l'essence par les temps qui courent, difficile de ne pas lui donner raison! Alors cet hiver, si on se payait un garage double, avec toutes les options?