La valeur des permis émis augmente constamment depuis 2002, signe que «les gens ont confiance en Sherbrooke et en la qualité de vie qu'on leur offre», a constaté le maire de Sherbrooke, Jean Perrault.

La valeur des permis émis augmente constamment depuis 2002, signe que «les gens ont confiance en Sherbrooke et en la qualité de vie qu'on leur offre», a constaté le maire de Sherbrooke, Jean Perrault.

«En date du 31 août, a-t-il expliqué, les permis pour la construction et la rénovation ont atteint une valeur de 167 M $ et la Ville de Sherbrooke prévoit terminer l'année 2005 avec une valeur de 232 M $, soit une augmentation de près de 10 pour cent par rapport à 2004.»

Depuis le début de l'année, il s'est construit 65 maisons unifamiliales de plus qu'à pareille date l'an dernier sur le territoire sherbrookois. Cette bonne nouvelle en cache toutefois une autre, passablement moins réjouissante pour les locataires: la construction d'immeubles à logements accuse un ralentissement drastique alors que le taux d'inoccupation tourne toujours aux alentours de 1,4 pour cent.

«Plusieurs logements ont été construits au cours des dernières années, mais comme les coûts de construction sont élevés, les coûts de location le sont aussi et ces logements sont difficiles à louer», explique le directeur du service de la planification et du développement urbain de la Ville, Claude Marcoux. Plutôt que de construire des immeubles à logements qui demeureront vacants, les constructeurs préfèrent donc investir dans des maisons unifamiliales qui trouveront preneurs rapidement.

De 918 en 2002, le nombre de nouveaux logements est passé de 1141 en 2003 et à 1110 en 2004. Cette année, seulement 890 logements supplémentaires devraient enrichir le parc immobilier sherbrookois, soit une baisse de 20 pour cent par rapport à l'année dernière.

Même si une hausse des nouvelles maisons construites signifie que certains locataires deviendront propriétaires, «ça ne veut pas dire que le taux de vacance va s'améliorer considérablement, admet M. Marcoux. Juste à l'Université de Sherbrooke, on prévoyait accueillir 1000 étudiants de plus cette année. Il faut loger ces gens-là et ça augmente la pression sur le marché locatif. C'est pourquoi on doit créer plus de logements sociaux et des résidences pour étudiants, comme celles prévues au centre-ville.»

En 2005, la majorité des nouvelles maisons ont vu le jour dans l'arrondissement Rock Forest-Saint-Élie-Deauville. Les secteurs commercial, industriel et des services ont également connu des augmentations cette année, principalement en raison d'une dizaine de projets d'envergure présentement en construction.

Plusieurs autres investissements

Les investissements vont bon train du côté du plateau Saint-Joseph avec le Home Depot (7 M $), le Canadian Tire (5 M $) et un petit bâtiment devant accueillir trois commerces (1,2 M $). L'Université de Sherbrooke a pour sa part investi 18 M $ dans la construction de son nouveau pavillon des sciences de la vie. Dans l'arrondissement de Brompton, la nouvelle usine de cogénération de Kruger coûtera 6,1 M $. Des travaux importants sont également en cours dans une entreprise et quelques résidences pour personnes âgées.

Quant au nombre de permis de rénovation émis, ils sont également en hausse, que ce soit en terme de nombre ou de valeur. En date du 31 août, la Ville avait émis 1841 permis de rénovation d'une valeur de 49 M $ (tous secteurs confondus), comparativement à 1781 permis d'une valeur de 42,5 M $ pour la même période l'an dernier.