Ces citadins ont profité, pour un bon nombre, du boom immobilier pour vendre à gros prix leur maison de Laval, de Montréal ou d'ailleurs. Avec ce profit, certains convertissent leur résidence secondaire en maison principale, alors que d'autres achètent une maison récemment construite ou datant de plusieurs années dans le but d'y faire des rénovations importantes. Il y en a aussi qui préfèrent acquérir un terrain afin d'y construire la résidence de leur rêve. Les maisons de «campagne» prennent alors parfois l'allure de résidences huppées des grandes villes.

Ces citadins ont profité, pour un bon nombre, du boom immobilier pour vendre à gros prix leur maison de Laval, de Montréal ou d'ailleurs. Avec ce profit, certains convertissent leur résidence secondaire en maison principale, alors que d'autres achètent une maison récemment construite ou datant de plusieurs années dans le but d'y faire des rénovations importantes. Il y en a aussi qui préfèrent acquérir un terrain afin d'y construire la résidence de leur rêve. Les maisons de «campagne» prennent alors parfois l'allure de résidences huppées des grandes villes.

Piedmont, Sainte-Adèle et Saint-Sauveur attirent les couples dont les enfants ont quitté la maison. Les familles plus jeunes choisissent, quant à elles, de s'établir à «la porte des Laurentides», c'est-à-dire à Prévost, Saint-Colomban, Saint-Hippolyte et Sainte-Sophie. Sans oublier les secteurs Lafontaine et Bellefeuille de Saint-Jérôme.

À 49 ans, Robert Racine vient de réaliser le rêve de sa vie en s'installant avec sa femme, Diane Laporte, à Piedmont, presque en plein bois, dans une maison qu'il a fait construire après avoir défriché le terrain.

«À l'âge de 18 ans, se rappelle-t-il, je suis venu avec ma femme faire du ski de fond dans le secteur. J'ai trouvé le décor tellement beau que je me suis dit qu'un jour, j'allais venir y habiter.»

Durant près de 20 ans, le couple a été propriétaire d'une maison dans le quartier Saint-François, à Laval. Après l'avoir vendue, il s'est acheté un appartement à Terrebonne où il est demeuré trois ans.

«À Laval, raconte M. Racine, je n'ai pas profité du boom immobilier dans la vente de notre maison. À Terrebonne, oui. Après avoir cherché un terrain dans Piedmont, où les propriétaires demandaient cher, j'en ai finalement trouvé un de 46 000 pieds carrés, chemin de la Montagne, au coût de 25 000$.»

«Je suis rendu à près de 200 000$ d'investissement, dit M. Racine. Pendant la construction, qui a débuté en janvier, il a fallu se loger. Donc, sur les profits réalisés, il ne m'en reste pas énormément.»

Pour leur part, Paul-André Bélisle et Danielle Francoeur, deux enseignants à la retraite, ont converti leur chalet de Saint-Sauveur en résidence permanente. Ils ont quitté leur maison dans l'arrondissement d'Anjou que leur fils habite main-tenant. Ils n'ont donc pas profité du boom immobilier.

Il y a 27 ans, le couple a fait construire un chalet de 24 pieds sur 24, chemin Saint-Lambert, un joli coin dans les environs du centre de ski Mont-Habitant. Voyant la retraite approcher, ils ont décidé, en 1998, d'investir environ 80 000$ pour transformer leur chalet en véritable résidence. La superficie a été doublée, ce qui leur donne tout le confort nécessaire.

«Saint-Sauveur est un gros village. Tout en étant à la campagne, nous sommes près des services. Pour voir des spectacles, nous allons à Saint-Jérôme. Le trajet pour aller à Montréal s'effectue très bien. Nous avons plusieurs activités ici, dont le club de marche. Les semaines passent très vite», explique M. Bélisle qui est âgée de 58 ans.

Des amis du couple ont, quant à eux, vendu le chalet qu'ils possédaient depuis 1972 afin de s'établir dans le coeur de Saint-Sauveur. Lucie Girard affirme ne pas s'ennuyer. «Au début, j'hésitais à venir demeurer en permanence ici. Mais aujourd'hui, j'adore ça. Ça a été plus facile pour mon mari qui est originaire de Saint-Faustin.» Comme son amie Danielle Francoeur, Mme Girard fait beaucoup de bénévolat.

Le long du chemin où Robert Racine et sa femme ont fait construire leur maison, il n'y avait tout récemment que des arbres. Maintenant, on y voit des résidences et de la machinerie pour abattre des arbres et ouvrir des routes dans la montagne.