«C'est vrai qu'il y a du bruit 24 heures sur 24, mais je préfère le tintamarre de la ville au silence de la campagne», déclare-t-elle.

«C'est vrai qu'il y a du bruit 24 heures sur 24, mais je préfère le tintamarre de la ville au silence de la campagne», déclare-t-elle.

Vivre à proximité de tous les services comporte son lot d'avantages et limite ses déplacements. «Mes amis et moi avions l'impression de visiter la banlieue lorsqu'on marchait jusqu'à la rue Rachel», raconte-t-elle sourire aux lèvres.

Cette jeune femme, qui travaille aujourd'hui en communications, est également chanteuse à ses heures. Et pour elle, vivre sur la Main s'avère une expérience très inspirante. «Ça donne le goût d'écrire», dit Sandra Klein.

Le projet SLEB, acronyme pour Saint-Laurent-en-bas, revitalise le Red Light de Montréal en proposant 106 logements dans sa phase 1.

Chris Hand est aussi un pur et dur du boulevard Saint-Laurent. Pour lui, rien ne vaut l'atmosphère de la Main. Il y travaille et y habite depuis plusieurs années. «Le bruit ne m'énerve pas. Je peux dormir les fenêtres ouvertes et rien ne me réveille. Le seul moment où je trouve Saint-Laurent trop bruyant, c'est lors de la Coupe du monde de soccer. Les Brésiliens sont des sacrés fêtards!» affirme ce Montréalais d'origine new-yorkaise.

Gestionnaire de la galerie d'art Zeke's, M. Hand s'éloigne rarement de son boulevard chéri. «Je n'ai pas de voiture et j'utilise peu le vélo. Je me promène à pied. Je viens tout juste de réaliser qu'il y a de la circulation sur les autoroutes montréalaises», dit-il.

Contrairement à ces deux mordus de la Main, d'autres trouvent plutôt difficile de vivre sur cette artère commerciale. C'est le cas de Gilles Dempsey, qui habite un immeuble en copropriété à l'angle de la rue Duluth, tout en s'occupant de la gestion. Même s'il réside sur Saint-Laurent depuis 28 ans, il connaît parfois des moments difficiles. «L'hiver, les fenêtres fermées, ça va, mais l'été, c'est l'enfer! Je pars à la campagne le plus souvent possible», dit-il.

Au banc des accusés: le bruit, naturellement, mais aussi les sans-abri qui envahissent constamment son immeuble, les graffiteurs qui ne respectent rien et le manque d'espace de stationnement. «J'ai reçu un nombre incalculable de contraventions. Juste d'y penser, j'angoisse», affirme-t-il. M. Dempsey a cependant réglé son problème dernièrement en louant une place de stationnement.

La Ville de Montréal commencera bientôt à élargir les trottoirs du fameux boulevard. Pour les résidants, cela pourrait se traduire par une augmentation du bruit si les commerçants profitent de cet espace supplémentaire pour aménager des terrasses. «Il faudra être vigilants», conclut M. Dempsey.

QUELQUES PROJETS EN COURS

> Le Thémis, Vieux-Montréal

> L'Atrium, Quartier chinois (projet à terminer)

> Le SLEB, Faubourg Saint-Laurent

> Parislofts, Plateau (angle Rachel et Saint-Dominique)

> Les Lofts Saint-Laurent, Plateau (entre Marie-Anne et Rachel)

> Globe Construction, Plateau (angle Villeneuve)

> Le Saint-Laurent, Plateau (sur le terrain de l'ancien Lychee)

> Architerre, Mile End

> Place Delacroix, Petite-Italie

> Le Sopra, Petite Italie (adjacent Saint-Laurent)

> Sophia, Petite Italie

> Le Villeray-sur-le-parc, Villeray