La valeur moyenne des transactions touchant des maisons existantes s'est ainsi élevée à 308 000 $ en juillet dernier, comparativement à 322 000 $ pour le mois correspondant en 2004, rapporte la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) dans un document d'information publié mercredi.

La valeur moyenne des transactions touchant des maisons existantes s'est ainsi élevée à 308 000 $ en juillet dernier, comparativement à 322 000 $ pour le mois correspondant en 2004, rapporte la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) dans un document d'information publié mercredi.

La baisse est purement circonstancielle, explique Michel Beauséjour, chef de la direction de la CIGM. «C'est la valeur de l'échantillonnage des maisons vendues en juillet qui était un peu moins élevée que l'an passé, tout simplement, a-t-il souligné en entrevue. Il s'est vendu moins de maisons dispendieuses, haut de gamme.»

S'ils ne fléchissent pas, les prix ralentiront toutefois leur ascension au cours des prochains mois, disent les économistes. Les taux hypothécaires se redresseront tranquillement eux aussi. La Banque Royale a d'ailleurs annoncé hier une hausse de 10 centièmes de sa grille de taux pour les échéances d'un à 10 ans; le terme de 5 ans est ainsi passé à 5,90 %. CIBC a emboîté le pas peu après, avec des hausses similaires.

Desjardins, de son côté, vise un taux de 6,30 % pour le terme de 5 ans d'ici la fin de l'année, et de 6,60 % à la mi-2006. Pas de quoi effrayer les acheteurs, dit Hélène Bégin, économiste chez Desjardins. «C'est la hausse des prix des maisons, plus que celle des taux hypothécaires, qui va ralentir le marché de la revente.»

La hausse des prix devrait diminuer de moitié en 2005, a souligné Mme Bégin. «Pour le Québec, on prévoit que les hausses vont atteindre 6 % en 2005. Montréal devrait être semblable, alors qu'en 2004, on avait eu une hausse de 12,4 %, toutes catégories confondues.»

Hausses dans la banlieue

Le mois dernier, dans la région du Grand Montréal (RGM), la valeur moyenne des propriétés unifamiliales se situait à 201 000 $, une augmentation de 1,5 % par rapport à juillet 2004.

Toutes les régions, sauf l'île elle-même, ont vu la valeur des transactions impliquant des maisons unifamiliales augmenter.

C'est Lanaudière qui a connu le «gain» le plus important, avec une hausse de 12 % du prix moyen des transactions (142 000 $). Les maisons de Laval et de la Montérégie se sont vendues 9 % plus cher (respectivement 207 000 $ et 192 000 $), contre 1 % pour celles des Laurentides (176 000 $). Un important écart de 99 000 $ sépare Montréal de Laval, la banlieue la plus chère.

Pour l'ensemble du mois, la CIGM a enregistré 3073 transactions dans la RGM, 4,6 % de plus qu'en juillet 2004.

Au chapitre des copropriétés, les prix moyens vont croître de moins en moins vite cette année et l'an prochain, souligne Bertrand Recher, analyste à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). De 10 % entre 2003 et 2004, la hausse des prix devrait être réduite à 4 % en 2005, puis à 3 % en 2006.

Par ailleurs, la variation mensuelle de l'indice des prix des logements neufs a été presque nulle en juin dernier au Québec, selon les chiffres diffusés hier par Statistique Canada. Ainsi, les prix n'ont pas bougé d'un poil dans la Vieille Capitale, alors qu'ils augmenté d'un maigre 0,3 % à Montréal. En écart annuel, ils ont augmenté de 5,1 % dans la métropole et de 3,4 % à Québec.

À l'échelle canadienne, les prix du neuf ont grimpé de 0,8 % sur un mois, et 4,7 % sur une base annuelle.

Prix moyen des propriétés unifamiliales

(Juillet 2005 / Variation depuis un an)

Montréal: 308 000$ / -4%

Laval: 207 000$ / +9%

Montérégie: 192 000$ / +9%

Laurentides: 176 000$ / +1%

Lanaudière: 142 000$ / +12 %

Source: Chambre immobilière du Grand Montréal