Le but, comme l'explique la présidente et fondatrice de l'organisme, Nicole Fafard, est de soustraire ce territoire au développement économique tous azimuts. Il sera ensuite géré par les habitants de l'écovillage, une communauté qui vit selon les principes du développement durable. On prévoit préserver 75 % du territoire et consacrer le reste à l'habitation écologique.

Le but, comme l'explique la présidente et fondatrice de l'organisme, Nicole Fafard, est de soustraire ce territoire au développement économique tous azimuts. Il sera ensuite géré par les habitants de l'écovillage, une communauté qui vit selon les principes du développement durable. On prévoit préserver 75 % du territoire et consacrer le reste à l'habitation écologique.

TerraVie se décrit comme une fiducie foncière communautaire, la première du genre au Québec. L'organisme, qui compte actuellement 150 membres, dont de 30 à 40 actifs, vient de déposer une offre en vue d'acheter le domaine Norwood. Ce centre de plein air et de conférences, spécialisé dans la clientèle d'affaires, comprend une auberge de 12 chambres, une érablière de 6000 arbres, un lac à truites et une forêt d'une grande biodiversité.

«Notre but est de poursuivre les activités du centre, qui sera transformé en coopérative de travail, et même de les améliorer, ce qui va assurer la vitalité financière de TerraVie», explique Mme Fafard.

L'organisme sollicite présentement ses membres et d'autres partenaires financiers ainsi que les gouvernements. On compte entre autres sur le Programme national pour le développement d'un réseau d'aires protégées, du ministère de l'Environnement du Québec. De plus, les gens qui désirent demeurer dans le futur écovillage, où l'on va privilégier l'autoconstruction, peuvent dès maintenant réserver leur place.

«Toutes les conditions sont réunies pour que ce soit un projet viable, affirme Georges Ranger, conseiller spécial de TerraVie, qui travaille également avec le Conseil régional de l'environnement des Laurentides, qui appuie cette initiative. Avec des ateliers et des stages relatifs à l'écologie, l'auberge deviendra une destination écotouristique», dit-il. Le territoire comprend déjà 60 km de sentiers balisés.

Sceptique? «En termes d'écovillage, le Québec et le Canada affichent un énorme retard. Partout dans le monde, de tels projets existent depuis longtemps», soutient Mme Fafard. Outre TerraVie, quatre écovillages pourraient voir le jour au Québec au cours des prochains mois, ajoute Carole Ricard, du Réseau des écovillages du Canada.

Le Crystal Water Village, un écovillage créé en 1987 en Australie, sert de modèle à TerraVie. Cette petite communauté australienne a obtenu en 1996 le World Habitat Award pour souligner son rôle de pionnière du développement durable dans le domaine de l'habitation. Ce célèbre village aura-t-il un petit frère au Québec?

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Pour en savoir plus:

Sur Internet: www.terravie.org