Vendredi matin, les taux hypothécaires de la Banque Nationale sont pour la plupart en hausse pour les termes suivants: un an à 4,90 %; trois ans à 5,40 %; cinq ans à 5,80 %; sept ans à 6,90 % et 10 ans à 7,30 %.

Vendredi matin, les taux hypothécaires de la Banque Nationale sont pour la plupart en hausse pour les termes suivants: un an à 4,90 %; trois ans à 5,40 %; cinq ans à 5,80 %; sept ans à 6,90 % et 10 ans à 7,30 %.

La Banque Laurentienne n'est pas en reste. Elle annonce elle aussi ce matin des hausses variant entre 10 et 20 centièmes pour les termes de mêmes durées.

Déclenché mercredi par la Banque CIBC, ce mouvement haussier a aussitôt été suivi par la Banque Royale, le Mouvement Desjardins et la Banque Scotia.

«La vigueur de l'économie américaine combinée à l'envolée du huard et à une poussée inflationniste possible plus forte que prévu a continué à faire des siennes sur les marchés obligataires, là où les banques s'approvisionnent pour leurs prêts hypothécaires», a soutenu jeudi l'économiste en chef d'Addenda Capital, Benoît Durocher.

Chez Addenda, les prévisions font toujours état d'une croissance de l'économie canadienne de 2,3 %.

Mais il y a plus, selon M. Durocher. Le fait que la Chine ait décidé de réévaluer jeudi sa monnaie, le yuan, pourrait forcer la banque centrale de ce pays à moins acheter de titres sur les marchés obligataires américains au cours des prochains mois. «Ce qui pourrait expliquer le mouvement observé ces derniers jours», a-t-il fait valoir.

«En raison de la vigueur du huard, on s'attend à ce que la croissance de l'économie canadienne s'accélère au cours des prochains mois», a noté de son côté l'économiste Martin Lefebvre, du Mouvement Desjardins.

Selon ce dernier, il ne fait plus de doute que la Banque du Canada suivra sa consoeur américaine, la Fed, et annoncera une hausse de son taux directeur quelque part en septembre.

Des données publiées jeudi aux États-Unis ont également démontré que les récentes hausses du taux directeur américain ont été bien encaissées par l'économie américaine.

Des statistiques sur l'assurance-emploi ont révélé que le nombre de demandeurs a été moins important qu'anticipé. En fait, ils ont été 34 000 demandeurs en moins la semaine dernière, a précisé le ministère du Travail. Du jamais vu depuis décembre 2002.

Sur les marchés obligataires, les rendements des obligations américaines à 10 ans ont connu jeudi une hausse de 10 points de base par rapport à la veille, à 4,27 %. À la fin du mois de juin, ces mêmes obligations se négociaient à 3,9 %, de rappeler l'économiste de Desjardins.

Et si le dollar canadien franchissait la barre des 85 ¢US ? Sur ce point, les avis sont partagés. «Chose certaine, la Banque du Canada pourrait être appelée à intervenir rapidement si l'économie venait à montrer des signes de faiblesse», a laissé entendre M. Lefebvre.

Pas de panique

Quoi qu'il en soit, les taux hypothécaires ne devraient pas faire de bonds importants au cours des prochains mois en raison de la faiblesse des taux américains, pressée notamment par l'ampleur du déficit au compte courant de l'économie de l'oncle Sam.

Ainsi, d'après le Mouvement Desjardins, le taux d'une hypothèque fermée d'un an pourrait atteindre 5,50 % d'ici 12 mois, alors que le taux équivalent sur une hypothèque de cinq ans pourrait se situer vers les 6,50 %.