De plus en plus de vieux quartiers sont mis en valeur, par un mélange d'histoire, de promenades et de restaurants. Lachine, par exemple, qui peut se vanter des beautés de son boulevard Saint-Joseph, qui présente une quinzaine de points d'intérêts historiques.

De plus en plus de vieux quartiers sont mis en valeur, par un mélange d'histoire, de promenades et de restaurants. Lachine, par exemple, qui peut se vanter des beautés de son boulevard Saint-Joseph, qui présente une quinzaine de points d'intérêts historiques.

«Nous avons plusieurs bâtiments patrimoniaux, un musée en plein air avec une cinquantaine de sculptures monumentales, des activités aquatiques, la piste cyclable et beaucoup de bons restaurants», dit Monique Delisle, directrice des affaires publiques de l'arrondissement de Lachine. «Nous rénovons actuellement les berges, ce qui implique le changement de tous les quais. Ce ne sont pas seulement les usagers de la marina qui en profiteront, mais aussi les promeneurs, qui auront une vue plus agréable.»

Lachine a été la troisième paroisse fondée dans l'île, à la fin des années 1660. Elle doit son nom à la déception de Cavelier de La Salle, son premier seigneur, qui était obsédé par la recherche d'un passage vers la Chine; elle doit sa notoriété au canal du même nom, imaginé en 1689 par les sulpiciens mais bâti en 1825. Il a servi jusqu'en 1970 à la navigation commerciale, mais les plaisanciers y ont accès à nouveau depuis 2002. L'appellation Lachine n'est devenue officielle qu'en 1721; au départ, Cavelier de La Salle (qui est mort assassiné au Texas en 1687) avait baptisé son bébé, Fort Rémy.

Le dépliant parle notamment de la maison LeBer-LeMoyne, la plus vieille encore complète de l'île, construite en 1669 et 1671 par des marchands. Elle abritait le premier poste de traite de fourrure de Lachine, et est maintenant un musée archéologique et ethnologique.

L'auberge Heney, bâtie en 1765, faite de pierres des champs selon une architecture typique de la Nouvelle-France, était un endroit où coureurs des bois, militaires et commerçants croisaient le fer. Trois maisons du début du XVIIIe siècle, Quesnel, Jean-Gabriel Picard et Jean-Baptiste Mallet, complètent le panorama de la Nouvelle-France.

Viennent ensuite les témoignages de la présence britannique: La brasserie Dawes, fondée en 1811, dont l'entrepôt est devenu une salle de spectacles, et les églises St. Stephen's, construite en 1822 pour les travailleurs irlandais du canal, et St. Andrew's, construite en 1832, qui desservait l'élite commerciale écossaise. Fait à noter, la brasserie Dawes a été intégrée en 1909 à Dow, elle-même achetée par O'Keefe en 1974; O'Keefe est passée sous le giron de Molson en 1989.

L'Église des Saints-Anges-Gardiens, érigée en bois au XVIIe siècle, puis construite en pierre en 1865 et reconstruite après un incendie en 1920, témoigne du retour en force de la bourgeoisie francophone à la fin du XIXe siècle. On y trouve des oeuvres du peintre Ozias Leduc.

Outre la maison LeBer-LeMoyne, on trouvera un musée assez intéressant sur le commerce de la fourrure, géré par Parcs Canada. Il est installé dans un hangar de pierre construit par un marchand britannique au début du XIXe siècle, et acquis par la Compagnie de la Baie d'Hudson en 1833. Il y a aussi trois galeries d'art moderne, le Musée plein air, le pavillon Benoît-Verdickt, et le complexe culturel Guy-Descary.

Le parc aménagé sur le paisible et verdoyant promontoire qui se lance dans les rapides de Lachine constitue un endroit rêvé pour un pique-nique. On est beaucoup plus près du Fleuve que dans le Vieux-Montréal, et beaucoup plus éloigné des attrappe-touristes. Le long de la piste cyclable, on pourra aussi s'arrêter au marché public, qui est en train d'être rénové au coût de 900 000 $, et comporte depuis l'an dernier un café-terrasse.