La tranquillité rassurante et les paysages enchanteurs de la Petite-Nation constituent une solution simple, mais ô combien efficace pour les travailleurs souffrant de «juilletnite» aiguë.

La tranquillité rassurante et les paysages enchanteurs de la Petite-Nation constituent une solution simple, mais ô combien efficace pour les travailleurs souffrant de «juilletnite» aiguë.

Que ce soit pour un périple de quelques jours ou une escapade d'un après-midi, les villages jalonnant la Petite-Nation cachent une infinité de trésors qu'il fait bon (re) découvrir.

La tête à Papineau

On met ainsi le cap sur la route 148 qui longe la rivière des Outaouais pour prendre une bonne bouffée d'air frais, mais aussi pour amorcer un voyage dans le temps. Qui dit Petite-Nation dit nécessairement Joseph Papineau, premier seigneur de la région, et son fils Louis-Joseph, figure emblématique de la rébellion des Patriotes de 1837.

Alors pourquoi justement ne pas commencer par une escale au coeur du domaine de la famille Papineau à Montebello. Celui-ci est situé à deux pas de l'ancienne gare, bâtie de poutres rondes et aujourd'hui convertie en kiosque d'informations touristiques.

On débute le pèlerinage sur l'allée seigneuriale, un sentier au paysage bucolique, qui relie le manoir Papineau au chemin public. Celle-ci nous conduit d'abord devant la chapelle funéraire Papineau, construite en pierre de style néogothique en 1855. C'est à cet endroit que reposent les corps de plusieurs membres de la famille Papineau. On peut d'ailleurs voir les pierres tombales en soulevant la trappe qui donne sur la cave.

On poursuit ensuite sur le sentier qui nous mène au manoir de Louis-Joseph Papineau dont la construction fut achevée en 1850. On aperçoit de loin une imposante résidence de pierres grises aux clochers blancs dont l'élévation Sud offre une vue plongeante sur la rivière des Outaouais.

Thé glacé et boule de glace

On ne peut évidemment se rendre au village de Montebello sans s'arrêter devant le chic hôtel le Château Montebello. On ne se lasse jamais d'admirer l'immense construction de poutres rondes couleur cacao aux pointes rouge vif qui attire une clientèle aisée. À défaut de pouvoir s'offrir une nuitée dans ce palace en bois ronds, on peut se payer une boule de crème glacée sur la terrasse arrière du château qui donne sur la rivière des Outaouais et en profiter pour se balader sur le petit sentier de l'hôtel. Plusieurs plaisanciers viennent accoster leur bateau à la marina du Château Montebello, ce qui contribue à ajouter une petite touche glamour au site.

Outre les visites historiques, le village de Montebello offre aux visiteurs un endroit où il fait bon flâner. Son artère principale, la rue Notre-Dame, regorge de boutiques, de cafés, de restaurants et de terrasses sur lesquelles on se plaît à casser la croûte et à siroter un thé glacé tout en étant témoin de l'action qui se déroule sur la main.

La route des arts

On poursuit le périple en prenant la 321 Nord qui nous mène quelques kilomètres plus haut à Saint-André-Avellin. On retrouve dans le village, près du pont, sur la rue Bourgeois, le Musée des Pionniers. Une grange met en valeur d'anciennes machines agricoles et des photographies; des vidéos d'animation font revivre le temps de la seigneurie.

Le musée propose aussi un circuit patrimonial qui commence par une balade sur une passerelle piétonnière qui surplombe la rivière Petite-Nation. Le sentier débouche plus haut sur une église centenaire. On trouve aussi une autre église à Saint-André-Avellin: située en haut de la côte du village au coin de la rue Principale, elle vaut également le détour.

Des chutes imposantes

Sur le chemin du retour, un arrêt s'impose au village de Plaisance où se trouvent des chutes d'une force et d'une hauteur à couper le souffle. Celles-ci sont situées sur la rivière de la Petite-Nation, juste un peu avant qu'elles ne se jettent dans la rivière des Outaouais. On peut s'y rendre en empruntant la montée Papineau parsemée de jolies fermes.

Avec leurs quelque 67 mètres de dénivellation les chutes offrent un véritable spectacle pour la vue pour le moins rafraîchissant, même si la baignade y est évidemment interdite. Dans les années 1920, la compagnie Gatineau Power voulait d'ailleurs y aménager un barrage hydroélectrique, ce qui n'a pas été possible, en raison d'un sol trop friable.

Vers 1800, les chutes représentaient aussi un facteur économique déterminant dans la décision d'y établir le village de North Nation Mills, aujourd'hui disparu. Heureusement par contre, les visiteurs peuvent se rendre près des chutes où on a recréé le magasin général d'antan et où de jeunes comédiens costumés font revivre les villageois de l'époque et racontent une parcelle de l'histoire de Plaisance.