«Les chiffres des six premiers mois de 2005 indiquent que l'année sera aussi bonne que 2004 pour la revente de maisons», avance Michel Beauséjour, chef de la direction de la chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM), dont le territoire inclut les régions des Laurentides et de Lanaudière.

«Les chiffres des six premiers mois de 2005 indiquent que l'année sera aussi bonne que 2004 pour la revente de maisons», avance Michel Beauséjour, chef de la direction de la chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM), dont le territoire inclut les régions des Laurentides et de Lanaudière.

En juin, il s'est vendu 3988 maisons sur le territoire de la CIGM, soit 1 % de plus que l'an dernier. La valeur de ces propriétés totalisait 840,5 millions de dollars, soit 8,4 % de plus que l'an dernier. Pour les six premiers mois de l'année, le nombre de transactions est en légère hausse (28 490 maisons comparativement à 28 367 en 2004) mais la valeur moyenne des maisons unifamiliales en en augmentation de 7,5 %.

Ce rythme de croissance des prix est deux fois moins élevé que les augmentations de 15 à 18 % enregistrées au cours des trois dernières années, convient Michel Beauséjour, mais il démontre que le marché est quand même vigoureux, selon lui.

Depuis le début de l'année, la valeur des transactions totalise 5,7 milliards, soit autant en six mois que pour toute l'année 2001, souligne-t-il.

À Montréal, les ménages sont encore très majoritairement locataires et les premiers achats continueront de soutenir le marché immobilier, même si les taux hypothécaires remontent, estime le chef de la direction de la CIGM. L'économie se porte bien et le taux d'inoccupation des logements reste très bas, ajoute-t-il. «Il faudra une forte augmentation des taux pour stopper la tendance.»

Un ralentissement palpable

Selon les statistiques de la chambre immobilière du Grand Montréal, la valeur moyenne d'une maison unifamiliale vendue en juin était de 333 000 $ à Montréal, soit 3 % de plus qu'il y a un an, et de 200 000 $ à Laval, 4 % de plus que l'an dernier. Depuis le début de l'année, la valeur des unifamiliales a augmenté de 7,5 % comparativement à l'an dernier.

Ces augmentations sont modestes si on considère que la valeur des maisons unifamiliales a augmenté de 54 % entre 2001 et 2004, rappelle Paul Cardinal, analyste de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

La SCHL ne croit pas à l'existence d'une «bulle» dans le marché de l'immobilier au Québec et ne prévoit donc pas de chute brutale des prix des maisons. Mais les prix se stabilisent et les délais de vente augmentent, souligne Paul Cardinal. «Le marché immobilier a toujours été cyclique et il va le rester», dit-il.

Le ralentissement est moins marqué que prévu dans le marché de la revente et plus marqué que prévu dans le marché des copropriétés neuves, selon lui.

En décembre 2004, la SCHL avait prévu pour cette année une baisse de 4 % du nombre de transactions dans le marché de Montréal et une augmentation moyenne des prix des maisons de 7 %. À mi-chemin de l'horizon de prévision, l'analyste maintient ces prévisions.