En effet, le Mouvement Desjardins, dans l'édition de juin de son Indice de l'habitation (IDH), pense que 2005 se soldera par 53 000 mises en chantier par opposition à 58 448 l'année dernière.

En effet, le Mouvement Desjardins, dans l'édition de juin de son Indice de l'habitation (IDH), pense que 2005 se soldera par 53 000 mises en chantier par opposition à 58 448 l'année dernière.

Avril, d'après ses données, indiquait une tendance annuelle d'une grande vitalité. Ses perspectives suggéraient, en effet, 56 600 mises en oeuvre d'habitations. En mai, elles chutaient à 47 200.

Les mises en chantier sont les premières touchées, selon Desjardins, lorsque le marché de l'habitation est en perte de vitesse. Cependant, le nombre de propriétés offertes sur le marché de la revente a augmenté significativement.

Dans la région de Québec, par exemple, on a enregistré, durant le premier trimestre de cette année, une augmentation de 33 % sur l'an passé (soit 3160 contre 2360).

«La hausse de l'offre vient tirer du sommeil une demande jusqu'ici latente et détourne plusieurs acheteurs de la propriété neuve», dit-on.

Baisse

En tout cas, d'après ce qu'on peut lire dans l'IHD de juin, dans les localités de plus de 10 000 habitants au Québec, les mises en chantier ont diminué de 17 % de janvier à mai par rapport à la même période de l'an passé.

Mais Québec fait exception avec une majoration de 11 %, spécialement en raison «du démarrage de plusieurs projets d'appartements dont la majeure partie est destinée aux personnes âgées».

Ce qui donne à penser que, du côté des résidences unifamiliales, il y a ralentissement.

Simon Baronet est directeur du développement des affaires chez Emco (Thalassa Domicile) de Québec, laquelle est notamment au service des entrepreneurs en plomberie, des entreprises de construction et de rénovation.

Sur la base d'observations empiriques, il croit que l'activité des constructeurs qui élèvent de 100 à 150 maisons de 100 000 $ à 150 000 $ par an dans la région de Québec est en décélération.

Tandis que ceux qui en construisent 25 à 30, mais d'une valeur de 350 000 $ et plus, ne chôment pas.

En tout, selon lui, il y a moins de logements neufs livrés en retard cette année. Preuve que les constructeurs ne sont plus débordés ou, en tout cas, le sont moins.

55 ans et plus

D'un autre côté, M. Baronet n'est pas loin de penser que les «55 ans et plus» contribuent aussi à la baisse des mises en chantier.

Ceux dont les enfants ont quitté la maison lui semblent moins enclins et nombreux à se faire bâtir une maison suivant leurs nouveaux besoins.

«Plusieurs préfèrent rénover leur demeure afin de pouvoir continuer à habiter le quartier qu'ils aiment et dont le qualité du voisinage ne fait pas de doute», pense-t-il.

Va pour une maison neuve et dans un quartier neuf. Mais il y a le deuil à faire avec l'ancien quartier, une cour à aménager complètement et l'apprentissage d'un nouveau voisinage qui constitue un inconnu qu'ils appréhendent.