Président de l'Association des propriétaires de bateaux du lac Memphrémagog, un organisme qui regroupe pas moins de 500 plaisanciers, Pierre Larochelle admet toutefois que les sorties des bateaux sont moins fréquentes ces temps-ci en raison du coût de l'essence.

Président de l'Association des propriétaires de bateaux du lac Memphrémagog, un organisme qui regroupe pas moins de 500 plaisanciers, Pierre Larochelle admet toutefois que les sorties des bateaux sont moins fréquentes ces temps-ci en raison du coût de l'essence.

«Les gens naviguent moins et restent plus longtemps ancrés», dit-il.

«En plus des frais d'essence, il faut aussi tenir compte des frais de lavage et de mise à l'eau en calculant également l'entretien et les assurances. Pour ceux qui ont des revenus moins élevés, ça devient parfois difficile», dit M. Larochelle.

Mais on ne manque pas de plaisanciers au lac Memphrémagog; on manque plutôt de quais capables de les accueillir pour l'été.

Sylvain Laforest de la Brasserie du lac Memphrémagog (l'ancienne marina La Brise indique pour sa part que le lac Memphrémagog fait face à un nouveau phénomène, celui des «bateaux-chalets».

«Au lieu de s'acheter une résidence secondaire qui sont plutôt rares autour du lac, les gens achètent un bateau dans lequel ils peuvent passer la fin de semaine.»

«C'est moins cher qu'une maison ou un chalet en bordure de l'eau!»

Cinquante pour cent de la clientèle de cette marina provient de l'extérieur de la région, surtout de Montréal et même de Québec, et surtout des gens d'affaires.

«En passant une fin de semaine sur l'eau, ces gens-là trouvent une évasion qui leur fait oublier une semaine occupée».

Les 85 quais de la Brasserie du lac Memphrémagog sont tous occupés cet été et il y a même une liste d'attente, ce qui n'empêche toutefois pas des plaisanciers de l'extérieur de s'y donner rendez-vous.

Ces quais se louent entre 850 $ et 2000 $ pour la période estivale.

Les quais en demande

À la marina Merry Club, devenue la plus grande marina du lac Memphrémagog avec l'ajout de 60 quais cette année, la gérante de l'endroit Hélène Morin, indique elle aussi qu'il y a une liste d'attente pour la location des quais.

«On vient de passer à 210 quais cette année et c'est sûr que la liste d'attente sera encore là l'en prochain», dit-elle.

Là, les voiliers ont aussi leurs places, même que, dit Mme Morin, si on réservait la marina aux voiliers on trouverait preneurs pour les 210 quais.

Le Merry Club constitue maintenant l'un des trois seuls endroits où les plaisanciers peuvent faire le plein d'essence au quai.

Mais, explique Mme Morin, en raison des installations strictes des réservoirs d'essence et du prix des assurances parce que l'on vend du carburant au bord de l'eau, il faut afficher un prix de vente plus élevé qu'à la station d'essence traditionnelle.

«On regarde le prix du marché et on majore le nôtre de 0,10 $ le litre pour compenser nos dépenses.»

Malgré le prix du litre d'essence qui dépasse souvent le dollar, les plaisanciers ne manquent pas à la station de la marina dans la rivière Magog et il arrive souvent qu'on doive même y faire la file.