Ces constats se dégagent d'un rapport rendu public jeudi par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans lequel on brosse un tableau exhaustif de l'évolution des conditions de vie des Québécois au cours des 30 dernières années et qui porte notamment sur le logement, la santé et le revenu.

Ces constats se dégagent d'un rapport rendu public jeudi par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans lequel on brosse un tableau exhaustif de l'évolution des conditions de vie des Québécois au cours des 30 dernières années et qui porte notamment sur le logement, la santé et le revenu.

Entre 1971 et 2001, la proportion des ménages propriétaires a augmenté partout au Canada. C'est toutefois au Québec que la hausse a été la plus marquée, la proportion de familles propriétaires passant de 47,4 % à 58 %. Selon les auteurs du rapport, cette augmentation n'est en fait qu'un simple «rattrapage» puisque chez nos voisins ontariens, près de sept ménages sur 10 sont propriétaires de leur logement.

«Les dépenses relatives au logement représentent un poste important du budget des ménages», rappelle l'ISQ dans son étude. On souligne néanmoins qu'à ce chapitre, propriétaires et locataires ne se trouvent pas sur un pied d'égalité, les derniers étant confrontés à des problèmes financiers croissants.

Pour parvenir à boucler son budget, on considère généralement qu'une famille ne devrait pas consacrer plus de 30 % de ses revenus pour se loger. Il y a 25 ans, 28,7 % des familles québécoises habitant un logement loué se trouvaient dans cette situation. En 2001, cette proportion avait grimpé à 35,9 %.

Pour leur part, les familles propriétaires respirent mieux. Durant cette même période, la proportion d'entre elles qui consacraient plus de 30 % de leurs revenus au logement a baissé, passant de 16,4 % à 14,1 %.

La situation des familles locataires a de quoi inquiéter. «Les ménages à faible revenu, qui allouent une proportion aussi importante pour se loger, sont souvent contraints de faire des choix difficiles en matière de consommation, notamment en rognant sur les dépenses destinées à des besoins essentiels comme l'alimentation et l'habillement», peut-on lire dans le rapport de l'ISQ.

Michel Beauséjour, chef de la direction à la Chambre immobilière du Grand Montréal, n'est pas surpris par l'annonce de ces statistiques. «L'accès à la propriété est pour les Québécois la seule façon de sortir du cercle de la pauvreté», affirme-t-il. En effet, «chaque dollar versé en capital sur une hypothèque représente un dollar épargné».