Outre la fournaise sur laquelle elle est couplée, elle comprend deux modules. Le premier, dans un cabinet d'acier inoxydable ou en aluminium qui le met à l'abri des intempéries, est à l'extérieur et le gaz calocapteur y aboutit. Il renferme, en outre, un ventilateur silencieux de même qu'un dégivreur de haute précision.

Outre la fournaise sur laquelle elle est couplée, elle comprend deux modules. Le premier, dans un cabinet d'acier inoxydable ou en aluminium qui le met à l'abri des intempéries, est à l'extérieur et le gaz calocapteur y aboutit. Il renferme, en outre, un ventilateur silencieux de même qu'un dégivreur de haute précision.

Le second module, qui donne à la thermopompe sa propriété révolutionnaire, est à l'intérieur, à côté de l'appareil de chauffage au mazout ou au gaz naturel. C'est en lui que se trouve le compresseur.

Sa fiabilité est au reste telle que le fabricant en garantit les pièces à vie.

C'est la partie maîtresse du «récupérateur thermique», ainsi que le fabricant l'appelle. Elle n'est donc exposée ni à la pluie ni à la neige ni au verglas ni surtout aux grands froids.

Enthousiaste

Le «récupérateur», qui a pour objet de concourir économiquement au chauffage et à la climatisation de la maison, soulève d'enthousiasme le directeur des ventes chez Isolation Beauport, Mario Lafrance.

«Il réduit de 50 % la quantité de mazout nécessaire pour chauffer la maison. Tandis qu'il abaisse de 20 % la consommation totale d'énergie à domicile, même après avoir couvert les dépenses de climatisation. En cela, son rendement dépasse de 15 % celui d'une thermopompe conventionnelle», jure-t-il.

Il y a de la chaleur dans l'air quand bien même il serait extrêmement froid. «Le gaz calocapteur, lui, en ôte jusqu'à une température ambiante de - 45º C. Ensuite, il est compressé et sa température, ce faisant, monte considérablement», fait savoir M. Lafrance.

Par ailleurs, le «récupérateur» remet à la maison la chaleur dégagée aussi bien par son moteur que par son compresseur dont le murmure n'est d'ailleurs pas incommodant. Dehors, continue M. Lafrance, cette chaleur, qui représente 15 % à 20 % de l'énergie d'une thermopompe standard, se dissiperait en pure perte.

De plus, le compresseur n'a pas besoin que son huile soit chauffée pour la mise en marche. En corollaire, sa mécanique de dégivrage n'entre pas en activité à tout bout de champ. Et quand elle le fait, cela ne dure pas plus de cinq minutes. Normal, puisque la machine est à l'abri et au chaud.

Quant au module extérieur, il comprend un système de dégivrage à double commande qui le garde du «suremploi». Selon le fabricant, cela a pour effet d'augmenter le temps de chauffage et de réduire le temps de refroidissement. «D'un autre côté, une automobile qu'on démarre par temps très froid est mise au supplice. De même pour une thermopompe dont le compresseur est dehors», raconte par analogie M. Lafrance.

Aussi, se produit-il une usure hâtive des pièces, cependant qu'il faille un gros apport d'énergie pour le démarrage. Quant au rendement énergétique saisonnier (RES ou SEER) du «récupérateur», il flirte avec l'excellence. Il est presque de 15. En fait, plus il est haut, plus il est à l'aise par temps très froid. Puis donne potentiellement matière à davantage d'économies d'énergie. À 9, par exemple, il ne fait pas de vieux os. À 16, là il peut en mener large.

Refripac, rappelle-t-on, existe depuis 1999. Son président et fondateur, André Boucher, a repris le principe de la thermopompe «nordique» de la multinationale de la climatisation, du chauffage et de la réfrigération Carrier, tout en corrigeant ses imperfections.

Carrier a renoncé, semble-t-il, à maintenir sur sa chaîne de production la thermopompe modulaire en raison de la petitesse du marché nordique par opposition, par exemple, au marché américain. «Refripac est une petite entreprise manufacturière qui s'accommode d'un marché comme le nôtre», résume M. Lafrance.

L'acquisition et la mise en place d'un «récupérateur thermique» est d'ordinaire une affaire de 6000 $, d'après ce dernier. Tout ça, selon la réclame, pour le confort, l'efficience de l'appareil, sa grande espérance de durée et l'économie notable d'énergie.