Mes parents avaient un faible pour les courbes accueillantes des Laurentides. Alors, on optait pour Saint-Faustin, Saint-Adolphe, le lac Pauzé, dans Lanaudière ou la Pointe-aux-Anglais, qui fut rapidement et définitivement adoptée en raison de sa situation privilégiée entre Oka et Saint-Placide, qui permettait à mon père l'aller-retour matin et soir entre son travail à l'usine et ce qu'on appelait avec modestie et réalisme, «le camp d'été».
Mes parents avaient un faible pour les courbes accueillantes des Laurentides. Alors, on optait pour Saint-Faustin, Saint-Adolphe, le lac Pauzé, dans Lanaudière ou la Pointe-aux-Anglais, qui fut rapidement et définitivement adoptée en raison de sa situation privilégiée entre Oka et Saint-Placide, qui permettait à mon père l'aller-retour matin et soir entre son travail à l'usine et ce qu'on appelait avec modestie et réalisme, «le camp d'été».
Avec le coût de plus en plus élevé des chalets, bien des gens optent pour une petite saucette à la campagne, une semaine, deux semaines parfois, le temps de décompresser un peu. Adjointe administrative chez Imperial Tobacco, Carole Lachance et son conjoint (technicien chez Bell) louent fréquemment un chalet pour une semaine aux Chalets des Pins, à Rawdon, question d'évacuer le stress du tourbillon emploi-famille reconstituée. «On est tout contents quand il pleut parce qu'on ne se croit pas obligés de faire quelque chose. À 100$ par jour, ça ne revient pas si cher pour une véritable thérapie.» À Mandeville, Denise Côté propose deux petits chalets très «feng shui» sur les bords de la Mastigouche. Même si on peut seulement s'y tremper les pieds et pas vraiment se baigner, elle n'a aucune difficulté à louer.
À la saison, un chalet peut facilement coûter entre 6000$ et 10 000$, parfois même plus pour les stations estivales les plus prisées comme Mont-Tremblant, Orford ou le lac Memphrémagog. On considère que 6000$ pour un chalet confortable, c'est un très bon prix. Pas à la portée de toutes les bourses donc. Mais il y a encore des aubaines à découvrir. Si on sait être patient, on peut trouver la perle rare dans les annonces classées des journaux, les tableaux d'affichage des pharmacies, des marchés d'alimentation ou des lieux de travail. Récemment, on a même laissé traîner quelques petites cartes d'affaires annonçant un chalet au guichet automatique d'une Caisse pop.
Pour maximiser vos chances, laissez aussi savoir autour de vous que vous êtes à la recherche d'un chalet car votre voisin pourrait soudainement réaliser que son cousin quitte justement Val-David avec sa famille pour aller passer trois mois en Europe. Pour laisser sa propre maison ou son chalet à une personne de confiance, un proprio peut parfois revoir le prix à la baisse. Par contre, comme le marché à long terme (plus de 31 jours) n'est absolument pas contrôlé, il faut se montrer beaucoup plus circonspect.
Chaque été, Jacques Meunier loue ainsi son chalet, en fait sa maison, à Sainte-Adèle, habituellement à des professionnels qui cherchent un refuge-nature pour la saison. «Une année, j'ai refusé de louer parce que je n'avais trouvé personne qui me convenait.» Au début de chaque été, M. Meunier déménage à Terrebonne où il gère son entreprise, un terrain de camping de 222 roulottes bien équipées qui ont remplacé, pour plusieurs, les «camps d'été» des générations précédentes. «On est au bord de la rivière des Mille-Îles et on peut se baigner dans les piscines, dit M. Meunier. Mes clients sont généralement des travailleurs qui vivent à moins de 25 km d'ici et qui ont envie de prendre l'air pour quelques mois. Ils s'installent pour la saison avec les enfants et en profitent au max.»
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Sur Internet:
> www.chalets.qc.ca
> www.beauxchalets.com (Lanaudière)