La valeur des permis de bâtir en avril a atteint 928,8 millions, en hausse de 100,4 millions sur mars. Tant le secteur de l'habitation que le non-résidentiel était en hausse de 12 %, a fait savoir lundi Statistique Canada.

La valeur des permis de bâtir en avril a atteint 928,8 millions, en hausse de 100,4 millions sur mars. Tant le secteur de l'habitation que le non-résidentiel était en hausse de 12 %, a fait savoir lundi Statistique Canada.

Si ces chiffres sont encore loin du sommet de 1,15 milliard enregistrés en novembre, ils se démarquent quelque peu du tableau d'ensemble du pays où le secteur de l'habitation a aussi rebondi de 7,8 %, tandis que le recul sévère de 16 % du secteur non résidentiel donnait un léger repli de 2,6 % à l'ensemble qui atteint tout de même 5 milliards. C'est la cinquième fois en six mois que la barre des cinq milliards est franchie.

En fait, le repli d'un océan à l'autre d'avril sur mars s'explique par une sorte de retour à la normale dans le secteur non résidentiel. En mars, l'Alberta avait annoncé le développement d'un grand centre hospitalier, un événement qui ne se répète pas tous les mois.

Au Québec, avril marque un progrès dans tous les domaines, sur le mois précédent. Les municipalités ont émis des permis pour 3939 nouveaux logements, soit 521 de plus qu'en mars pour un montant total de 628,8 millions. C'est tout de même en deçà de la barre des 4000 unités, toujours franchie en 2004. Tant les unifamiliales (2092) que les multi-logements (1847) étaient en hausse.

«Le rebondissement des permis résidentiels laisse entrevoir la possibilité d'un regain de vigueur de la construction domiciliaire», avance prudemment John Anania, économiste en chef délégué chez RBC Groupe financier.

Rappelons que de deux à trois mois séparent la mise en chantier de l'émission d'un permis, dans le secteur résidentiel.

Dans le non-résidentiel, le secteur commercial domine toujours largement avec des permis de bâtir d'une valeur de 170,2 millions, en hausse de 3,1 %. L'industriel a bondi de 37 % avec des permis d'une valeur de 74,7 millions tandis que l'institutionnel obtenait des permis d'une valeur de 54,9 millions en hausse de 13,6 %.

Que serait le Québec, sans sa métropole? La réponse est évidente quand on regarde la valeur des permis: 455,5 millions, en hausse de 10 % sur mars. Le secteur résidentiel sera à nouveau très actif cet été avec des permis pour 2026 nouvelles unités dont 1153 dans le logement multiple, une catégorie où se retrouvent les condominiums.

Dans le non-résidentiel, le tableau était plus sombre dans l'agglomération métropolitaine avec des replis dans l'industriel et le commercial. Ces secteurs, dont les données mensuelles sont hautement volatiles compte tenu de la valeur que peut atteindre un seul permis, avaient bondi en mars. Pour l'ensemble du secteur non résidentiel, la valeur des permis a atteint 129,2 millions en avril, en baisse de 19,2 %.