«Les propriétaires profitent de la pénurie de logement abordable pour hausser de façon inadmissible les loyers», a dit François Roy, coordonnateur de Logemen'occupe. L'organisme qui défend les mal logés en Outaouais dit craindre une autre vague d'augmentation cet été et s'attend à ce qu'il y ait encore des familles à la rue.

«Les propriétaires profitent de la pénurie de logement abordable pour hausser de façon inadmissible les loyers», a dit François Roy, coordonnateur de Logemen'occupe. L'organisme qui défend les mal logés en Outaouais dit craindre une autre vague d'augmentation cet été et s'attend à ce qu'il y ait encore des familles à la rue.

En janvier, la Régie du logement du Québec a suggéré des hausses qui varient de 0,8 % à 2 %. «Cette année, on constate que les augmentations de loyer sont supérieures aux règles émises par la Régie du logement. En moyenne, elles sont de 4 %, et pour certains logements, les hausses vont jusqu'à 7 %», a déclaré M. Roy. Pour en venir à cette conclusion, l'organisme a compilé les données recueillies auprès de locataires qui ont fait appel à ses services.

Le mot d'ordre

À la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), le président Luc Courtemanche ne conteste pas les augmentations de 4 à 7 % présentées par les organismes. «Au contraire, on est heureux que ces chiffres-là sortent. Ça démontre que les membres de la CORPIQ ont suivi le mot d'ordre. Nous avions demandé aux membres de ne pas tenir compte de la Régie du logement et de plutôt suivre les coûts réels d'exploitation. Il y a de moins en moins de locataires qui contestent les hausses et consentent à payer un juste prix.»

La Ville de Gatineau a de son côté demandé des fonds additionnels de Québec. «On demande au gouvernement de nous attribuer une enveloppe pour que l'on puisse soutenir ceux qui vont se retrouver sans logis», a dit le maire Yves Ducharme.