Les reventes de logements ont progressé de 4,5 % en avril par rapport à mars, pour s'établir à 7,18 millions de logements (en rythme annuel), tandis que les prix s'envolaient, a annoncé le groupement national des agents immobiliers (NAR).

Les reventes de logements ont progressé de 4,5 % en avril par rapport à mars, pour s'établir à 7,18 millions de logements (en rythme annuel), tandis que les prix s'envolaient, a annoncé le groupement national des agents immobiliers (NAR).

Le chiffre des ventes est supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 6,9 millions de logements. Il bat le précédent record établi en juin 2004, a précisé la NAR.

L'immobilier est «chauffé à blanc», estime Jim Gillespie, PDG de Coldwell Banker.

Le groupement a revu à la baisse les chiffres de mars, à 6,87 millions de logments (rythme annuel) comparativement à 6,89 millions annoncé dans un premier temps. Par rapport à avril 2004, la hausse est de 5,7 %.

Même s'il était attendu que l'activité serait forte en avril, «un nouveau record est un peu imprévu», a souligné David Lereah, économiste en chef de la NAR.

«Mais on peut en dire autant du comportement des taux d'emprunt immobiliers qui ont été inférieurs aux prévisions», a-t-il ajouté.

Le taux hypothécaire moyen pour un emprunt sur 30 ans se situait à 5,86 % en avril comparativement à 5,93 % en mars, et 5,83 % en avril 2004, a précisé la NAR.

Et la tendance devrait se poursuivre, selon M. Lereah, car «nous pouvons nous attendre à des taux bas pour encore un moment».

«Quand on regarde les gains récents de l'emploi, on assiste à un alignement de facteurs positifs qui coïncide avec une dynamique démographique favorable à la demande immobilière», a-t-il estimé.

Les prix sont également restés élevés en avril.

En effet, le prix médian d'un logement revendu se situait à 206 000 $US, soit 15,1 % de plus qu'en avril 2004. Il faut remonter à novembre 1980 pour trouver une hausse plus forte sur un an.

Avant tout, les professionnels du secteur invoquent la faible offre par rapport à la demande. «Nous avons connu une importante pénurie de maisons à vendre», a estimé le président de la NAR, Al Mansell.

À la fin d'avril, il y avait 2,48 millions de logements à revendre aux États-Unis. Ce parc nécessiterait 4,2 mois pour être écoulé au rythme des ventes d'avril.

Les analystes commencent cependant à mettre en garde contre la spéculation.

«Le niveau historiquement bas des taux d'emprunt, la robustesse des fondamentaux pour la consommation et la volonté de rentrer sur le marché avant la remontée des taux alimentent l'activité», estime Celia Chen d'Economy.com.

Mais «la spéculation fait sans doute aussi bouillonner l'ensemble en Californie, en Floride et dans le nord-est», selon elle.

Vendredi, le président de la Réserve fédérale (Fed), Alan Greenspan, avait estimé qu'il y avait sans doute «un peu de bouillonnement» sur certains marchés immobiliers aux États-Unis.

Il avait répété qu'il ne croyait pas à l'hypothèse d'une bulle au niveau national. «Mais il y a beaucoup de bulles locales. Il est très clair que c'est une tendance de fond insoutenable», a-t-il ajouté.

M. Lereah a dit être d'accord avec ce jugement du président de la Fed. «Nous avons tous besoin de surveiller» les développements qui encouragent la spéculation, a-t-il souligné.