Le service d'analyse de marché de la SCHL l'appréhendait. À présent, il en est sûr. Il y aura un repli des mises en chantier dans la région de Québec au cours de 2005. Elle l'estime à 6 % en comparaison de l'an passé.

Le service d'analyse de marché de la SCHL l'appréhendait. À présent, il en est sûr. Il y aura un repli des mises en chantier dans la région de Québec au cours de 2005. Elle l'estime à 6 % en comparaison de l'an passé.

En 2004, le décompte des mises en chantier a été de 6186. Cette année, il devrait être de 5800. Ce qui reste énorme en comparaison de 2000 alors qu'on en dénombrait 2275.

Ces 5800 mises en chantier prévues pour 2005 sont tout de même mieux que ce qu'anticipait la SCHL en décembre à l'occasion de sa Conférence sur les perspectives du marché de l'habitation alors que son pronostic était de 5300.

D'un autre côté, elle prévoyait 850 mises en chantier de logements en copropriété. Maintenant, elle en est à 1100, ce qui induit néanmoins une décrue de 8 % (1200) sur 2004.

Saturation

Le marché donne des signes évidents de saturation. Puisque la SCHL constate un accroissement des logements en copropriété neufs et inoccupés et du nombre de ceux qui sont en construction.

«En mars dernier, en effet, 222 copropriétés achevées étaient inoccupées et 806 en construction», précise-t-elle ajoutant que «l'offre est suffisante pour combler la demande pendant 12 mois.»

Dans certains secteurs tels Sainte-Foy, les stocks sont imposants. En tout cas, il sont suffisants pour soutenir l'offre durant plus de 20 mois. Et ça dure «depuis le milieu de 2004».

Sur le marché de la revente, l'offre des copropriétés est à la hausse. Durant le premier trimestre de cette année, le nombre était de 730, ce qui est «52 % de plus que durant le même trimestre de 2004.»

La conjonction des augmentations dans le neuf et l'usagé contribuera donc à l'application d'un coup de frein dans la construction de copropriétés en 2006, pour 700 mises en chantier vraisemblablement.

Prix médian

En contrepartie, la SCHL est d'avis qu'en 2005, la revente devrait croître, au moins légèrement, dans la région de Québec. Tandis qu'on enregistrait, l'an passé, 6257 transactions, il est probable qu'elles totalisent 6400 et 6450, cette année et l'an prochain respectivement. Quant au prix médian des propriétés résidentielles, toujours dans la région de Québec, il était de 139 800 $ en 2004 et devrait atteindre 149 000 d'ici la fin de 2005.

Ce prix médian, rappelle la SCHL, a grimpé de 48 % depuis 2002, mais de 23 % pour les maisons et appartements neufs.

Le taux d'inoccupation, lui, se raffermit. De 1,1, il devrait monter à 1,5 cette année et passer à 1,8 en 2006.

Ce sont les appartements de deux chambres à moins de 600 $ par moi qui sont les plus préoccupants avec un taux de 0,6 %. À l'autre extrémité, soit pour les loyers de plus de 900 $, il est de 11,5 %.

«L'explosion du taux d'inoccupation des logements dispendieux découle de l'arrivée massive de 700 appartements de ce type dans le secteur de Sainte-Foy», peut-on lire dans les dernières perspectives de l'organisme fédéral. Outre, une onde concurrentielle dans la vente d'appartements luxueux, spécialement dans ce contexte où prévalent encore les faibles taux d'intérêt hypothécaires.

La saturation dans le haut de gamme donnera lieu à une baisse de la construction de logements locatifs de ce côté. Néanmoins «l'activité restera vigoureuse en raison de la mise en chantier d'un plus grand nombre d'appartements pour les personnes âgées.»

En somme, la SCHL prévoit pour 2005 la mise en chantier de 1500 logements locatifs, soit 10 % de moins que l'an passé.