«Elle est petite et pas fonctionnelle du tout», résume Daniel. Ils n'ont toutefois pas beaucoup d'espace de manoeuvre. Le vestibule se trouve juste derrière les armoires de la cuisine, qui forment un bloc volumineux et s'avancent jusqu'au milieu de la pièce. Et comme le bungalow, construit en 1949, ne comporte pas de vide sanitaire, la plomberie est difficile d'accès. Il faudrait briser la dalle de béton pour y apporter des modifications.

«Elle est petite et pas fonctionnelle du tout», résume Daniel. Ils n'ont toutefois pas beaucoup d'espace de manoeuvre. Le vestibule se trouve juste derrière les armoires de la cuisine, qui forment un bloc volumineux et s'avancent jusqu'au milieu de la pièce. Et comme le bungalow, construit en 1949, ne comporte pas de vide sanitaire, la plomberie est difficile d'accès. Il faudrait briser la dalle de béton pour y apporter des modifications.

Les propriétaires ont donc songé à agrandir la maison à l'arrière. Mais ils ne veulent pas empiéter sur le jardin. Et les coûts d'un tel projet leur paraissent élevés. Ils craignent, s'ils investissent 50 000$ dans l'opération, de ne pouvoir récupérer leur investissement lors de la revente de la propriété, située dans l'est de Montréal.

Ils ont examiné la situation sous plusieurs angles, sans parvenir à s'entendre. «Il y a toujours quelque chose qui ne fonctionne pas, explique Édith. Sans plan, j'ai de la difficulté à visualiser ce qui pourrait être fait.»

Ils ont donc écrit à l'architecte Guy Demers, dont ils lisent les chroniques dans La Presse. Ce dernier leur a soumis deux propositions.

Dans les deux cas, il réorganise l'intérieur de la maison sans agrandir à l'arrière. L'agrandissement se fait plutôt à l'avant, sous la forme d'une nouvelle entrée.

«Celle-ci comprend un vestibule et une penderie, explique-t-il. De construction légère, elle pourrait être bâtie sur une dalle de béton. Elle exigerait donc peu d'excavation.»

Comme la maison est en retrait d'une dizaine de pieds des bungalows voisins, l'agrandissement pourrait être fait sans problème, à un coût peu élevé. L'avantage : en enlevant l'entrée sur le côté, le couple récupère beaucoup d'espace à l'intérieur.

Dans les deux propositions, l'encombrant bloc d'armoires de cuisine, qui hypothèque l'aménagement intérieur, disparaît et est remplacé par une poutre. Le salon et la cuisine seront très éclairés, grâce au remplacement de la porte d'entrée par une fenêtre et à l'ajout d'une seconde fenêtre, à proximité. La perte d'une fenêtre dans le salon, à cause de la nouvelle entrée, sera ainsi largement compensée.

L'architecte tient compte de la présence de la boîte électrique, tout près de la porte, dans la cuisine. Dans les deux plans, il la dissimule à l'intérieur d'un vaste garde-manger, plutôt que de la déplacer.

Il conserve aussi l'évier et le lave-vaisselle à l'endroit où ils se trouvent actuellement, pour éviter de toucher à la plomberie. Les deux propositions présentent donc beaucoup de similitudes. Ce qui les distinguent surtout : la disposition des comptoirs. Ils adoptent la forme d'un U dans la première proposition. Dans la seconde, le comptoir englobant la cuisinière est placé à la diagonale, ce qui dégage beaucoup d'espace et dynamise la pièce. La table peut alors être placée près des deux nouvelles fenêtres, sans empiéter sur le salon.

Édith et Daniel préfèrent la seconde proposition. Le comptoir en biais plaît particulièrement à la jeune femme. «Nous n'y aurions jamais pensé», s'exclame-t-elle.

Le coût? Entre 20 000$ et 25 000$, si le couple confie à d'autres le soin de faire les rénovations. La construction du nouveau vestibule, par exemple, coûtera environ 6000$, estime Guy Demers. L'achat de la porte et des nouvelles fenêtres s'élèvera à environ 3000$. À cela, il faut ajouter le coût des armoires et des comptoirs de la cuisine (environ 6000$), la poutre, le gypse, la peinture et la réfection du parquet de bois. Daniel a toutefois l'intention de faire la plupart des travaux lui-même. Il réalisera donc des économies appréciables.

OBJECTIFS

- Agrandir la cuisine sans empiéter sur le jardin

- Rendre la cuisine fonctionnelle sans dépenser une fortune

- Enlever des murs pour rendre l'intérieur plus ouvert

- Laisser entrer la lumière

BUDGET

- De 20 000$ à 25 000$ (environ la moitié si Daniel fait la plupart des travaux lui-même)

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Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel, à gdemers@lapresse.ca.