Le bâtiment en pierres se caractérise par son toit haut et aigu à quatre versants, par son volume presque carré, ses cinq lucarnes, ses deux cheminées et son toit en bardeaux de cèdre.

Le bâtiment en pierres se caractérise par son toit haut et aigu à quatre versants, par son volume presque carré, ses cinq lucarnes, ses deux cheminées et son toit en bardeaux de cèdre.

D'après les notes rédigées par l'Atelier d'histoire de la Pointe-aux-Trembles, c'est le maître-maçon Antoine Payet, aidé par des artisans venus de Normandie, qui construisit la maison pour le compte de Louis Beaudry en 1752. Ce dernier, marchand de fourrures, tenait à ce que le sous-sol soit d'une bonne hauteur, soit 2,4 mètres (8 pieds) afin d'y entreposer quatre canots d'écorce. La maison serait demeurée entre les mains des descendants jusqu'en 1832.

La maison est décrite à tort comme étant de style anglo-normande. D'après l'historien de l'art Michel Lessard, ce type de maison construite avant la Conquête au XVIIIe siècle ne peut être que d'esprit normand. «Ce n'est qu'à partir de 1830 que le cottage anglo-normand (Regency) avec sa toiture à quatre pentes douces s'est imposé au Québec», soutient-il. La présence d'un larmier qui aurait été ajouté lors d'une rénovation du toit peut probablement expliquer la confusion des styles.