Un tel règlement, appliqué à l'ensemble d'une municipalité ou d'un arrondissement de plus de 100 000 habitants, est une première au Québec. «Avant, on avait des zones divisées en trois catégories, selon l'intérêt patrimonial. On faisait beaucoup d'encadrement pour les zones de grand intérêt seulement. Maintenant, on intervient sur l'ensemble du territoire», souligne Claude Laurin, chef de division en aménagement urbain pour l'arrondissement du Plateau.

Un tel règlement, appliqué à l'ensemble d'une municipalité ou d'un arrondissement de plus de 100 000 habitants, est une première au Québec. «Avant, on avait des zones divisées en trois catégories, selon l'intérêt patrimonial. On faisait beaucoup d'encadrement pour les zones de grand intérêt seulement. Maintenant, on intervient sur l'ensemble du territoire», souligne Claude Laurin, chef de division en aménagement urbain pour l'arrondissement du Plateau.

Pour les nouvelles constructions, l'idée n'est pas de faire du faux vieux. Il faut toutefois éviter une rupture complète avec les bâtiments avoisinants. «On fait de l'insertion de qualité. Pour un nouveau projet, on fait de l'architecture 2005, contemporaine, mais qui sera sensible au milieu. Par exemple, on regarde le type de corniches et de balcons», explique Mme Laurin.

Le PIIA touche spécialement les nouvelles constructions et les agrandissements. Pour le compléter, le règlement d'urbanisme a également été modifié dans le même sens. «Pour les interventions mineures, comme la modification des fenêtres, des balcons et de la brique, on cherche à conserver les éléments originaux», note la chef de division.

Ou à y revenir. Par exemple, quelqu'un désirant changer le garde-corps de son balcon en aluminium devra utiliser dorénavant du bois ou du fer forgé. La même logique s'applique au fenêtrage, ce qui a amené des entrepreneurs à fabriquer de nouveau des fenêtres à guillotine, pratiquement disparues il y a une quinzaine d'années. «Il y a aussi toute une main-d'oeuvre pour l'entretien des corniches», observe Mme Laurin.

Une étude a permis de déterminer les caractéristiques architecturales des cinq aires de paysage de l'arrondissement, qui correspondent aux cinq grandes phases de développement du Plateau. Ces aires ont été divisées à nouveau en 53 unités de paysage, qui possèdent, notamment, des types de matériaux dominants.

Selon Mme Laurin, ce sont les citoyens et les gens d'affaires du Plateau qui ont manifesté leur intérêt à préserver le cachet de l'arrondissement. Cette nouvelle réglementation s'inscrit toutefois dans une perspective de longue durée. «Ce sera peut-être l'occasion de créer des associations historiques ou des destinations touristiques. Cette nouvelle approche va avoir un impact qui peut se faire remarquer au fil du temps, c'est cumulatif», conclut-elle.

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