À les regarder, on ne sait plus trop si les branches ont frayé leur chemin à travers murs et terrasses ou bien si la cabane s'est adaptée à l'arbre, à moins que ce soit l'arbre lui-même qui ait donné cet étrange fruit, l'élevant toujours plus haut à mesure qu'il grandissait...

Avec Cabanes d'exception, les Éditions de la Martinière, fortes du succès de Vivons perchés (publié en 2006), présentent une trentaine de nouvelles cabanes réalisées par l'entreprise française La Cabane Perchée (www.la-cabane-perchee.com).

 

Les textes finement ciselés d'Ingrid Astier accompagnent plus de 150 photographies de Jacques Delacroix, vibrantes comme des coeurs d'enfants. Maisons dans les chênes, les pins, le tilleul, le hêtre, le noyer, le séquoia... avec vue sur les montagnes ou sur les champs de lavande. Leurs escaliers s'enroulent en hélice autour du tronc ou bien sur un poteau à côté, sorte de «mât de cocagne en haut duquel on gagne... une cabane».

Toutes ludiques, ces structures proposent chacune un jeu différent. Il y a la cabane observatoire, le refuge lecture et roupillon, le salon de thé, la plateforme minimaliste - pour dormir sous les étoiles ou faire son yoga -, et la maisonnette qui ne se refuse rien, surtout pas l'eau courante ni l'électricité.

En annexe: les croquis de Daniel Dufour tels qu'envoyés aux clients. Les dessins à l'aquarelle - mis en valeur par du papier mat -, assortis de commentaires, donnent un aperçu du processus de création: on éloigne du tronc l'escalier en colimaçon pour ne pas couper les branches, on imbrique des petits volumes pour les insérer dans la ramure, on sacrifie une terrasse qui chargerait trop l'arbre, etc.

Un livre pour décrocher enfin. Car «tout, vu d'en haut, est différent».

Cabanes d'exception, Photographies Jacques Delacroix, textes Ingrid Astier, coauteurs Alain Laurens et Ghislain André, Éditions de la Martinière, couverture cartonnée, 10 pouces par 14, 224 pages, 79,95$.