Guère utiles jusqu'ici, les robots laveurs de sol de nouvelle génération ont bénéficié d'améliorations notables. Sont-ils enfin à la hauteur?

Pour ces essais, nous avons testé le Scooba 450 et le Braava 380t.

Un Scooba revu et presque corrigé

Le Scooba d'iRobot reprend la forme circulaire de son cousin Roomba, l'aspirateur robot. Sur le dessus, seulement trois touches, qui permettent d'accéder facilement à ses fonctions tandis qu'une voix de synthèse vous guide en énonçant les quelques options, à savoir une petite pièce... ou une grande pièce. Il est donc très simple à utiliser.

Pour le remplir, on détache le compartiment prévu à cette fin. Un réservoir pour le liquide nettoyant, un autre pour l'eau chaude, et le tour est joué. À noter qu'il faudra utiliser un liquide exclusif vendu 12,90$ le flacon de 118 ml (environ une trentaine d'utilisations).

Comme l'appareil sépare désormais l'eau usée de l'eau propre, le problème des traces laissées sur le sol par l'ancien modèle est résolu. Selon iRobot, cette méthode permet d'éliminer 99% des bactéries. Scooba aspire également la poussière, qui est ensuite mélangée à l'eau sale.

Pour nos essais, nous avons versé sur un plancher du soda et de la bière que nous avons laissés sécher pendant quelques jours. Nous avons également fait le test sur un plancher où la saleté était fortement incrustée. Enfin, nous avons mouillé plusieurs fois du carrelage et marché dessus en chaussures afin de laisser un maximum de saleté.

Un sol nettoyé, mais...

Les traces sur le plancher et le carrelage ont été nettoyées. Bien que nous ayons laissé de la poussière, des poils d'animaux et des gravillons, tout a été également aspiré. En revanche, les traces fortement incrustées ne partent pas, il faut frotter manuellement. Le Scooba est donc plutôt un robot d'entretien qui peut nettoyer les accidents du quotidien.

Toutefois, il n'est pas exempt de défauts. Après le passage du Scooba, le sol est désormais propre... sauf là où il s'est arrêté, car, contrairement au Roomba, il ne retourne pas à sa borne de recharge, qui est de toute façon vendue séparément (80$). Lorsqu'on le soulève pour le remettre en place, il laisse une flaque d'eau sale à l'endroit où il s'était arrêté. Enfin, sa forme ronde l'empêche de nettoyer les coins, et il a du mal à contourner les chaises pour laver sous une table. Par contre, son format très plat lui permet de passer sous les meubles bas.

Braava, le robot discret

Le Braava, également commercialisé par iRobot, est de forme carrée et fonctionne au moyen de lingettes. Il est très pratique pour nettoyer dans les coins, là où ne va pas le Scooba. Pour se repérer, il ne cartographie pas la pièce, mais un cube posé sur le rebord d'un meuble lui indique où nettoyer. À l'usage, cela se révèle une très bonne solution. Il enlève la poussière avec une lingette humide et nettoie le sol avec une lingette de lavage si on le programme une deuxième fois. Il n'est pas aussi efficace que le Scooba pour enlever les taches. Il  est donc destiné à l'entretien courant. Contrairement au Scooba, il se recharge en une heure, ce qui permet de l'utiliser plusieurs fois en une journée.

En conclusion, le Scooba aspire la poussière en même temps qu'il lave. Il n'est pas indispensable, mais il fait bien son travail d'entretien. Vendu sans borne de démarcation et sans base, et son liquide revient plus cher qu'un nettoyant classique. Le Braava, de son côté, est un excellent robot d'entretien qui élimine la poussière et «passe la moppe». Pas indispensable non plus, mais réellement utile!

Scooba: 700$

Braava 380T: 350$