Quand on était petits, vous souvenez-vous, on roulait de la pâte à modeler en petits boudins. Le jeu consistait à en rouler un le plus long et le plus mince possible sans le briser.

Ces petits serpents sont appelés colombins dans le langage des céramistes. En modifiant la longueur des colombins, un objet s'évase ou rétrécit. Cette vieille technique est celle que favorisent les deux artisans de Bismuth 83, Louis Georges Vanier et France Rhéaume.

Les deux créateurs s'amusent à modeler des porcelaines utilitaires, mais ludiques, d'un style alliant le primitif au contemporain. Leur particularité? Ce sont des créations à quatre mains. «On intervient systématiquement tous les deux sur chaque objet. Ça vient tout naturellement», souligne M. Vanier.

Les deux artisans sont d'abord des artistes visuels. Lui est sculpteur, elle prof de peinture. Autodidactes, ils ont reçu l'approbation du Conseil des métiers d'art. Leur but: concevoir des objets utilitaires, mais très artistiques. Ils créent assiettes, bols de présentation, vases, chandeliers, en petite série ou en pièce unique. Il n'y a ni tournage ni moulage, aucune création n'est faite sur le tour de potier.

«Nous choisissons la vieille méthode, à la main, ça prend beaucoup plus de temps de fabrication et de séchage», explique M. Vanier. C'est un choix délibéré. France et Louis Georges mettent deux semaines, un mois, voire plus, à réaliser un objet. Par exemple, pour un grand contenant, le temps de séchage peut aller jusqu'à quatre mois. Le travail demande une grande maîtrise, surtout pour un vase monté à la main par colombage, pour arriver à des volumes précis. Le prix des pièces varie entre 50$ et 550$, selon le style et le format. Louis Georges Vanier et France Rhéaume seront au Salon des métiers d'art de Montréal, du 7 au 22 décembre à la Place Bonaventure.

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