Il y a le royaume du père Noël, mais il y a aussi le royaume du pin massif. JLOuellette Centre de pin en est une preuve concrète. L'entrepôt de 3000 pieds carrés est fini en bois de pin du plancher au plafond, incluant la décoration intérieure. L'endroit sent le pin à plein nez.

La boutique qui a ouvert ses portes il y a trois ans est située dans la rue Industrielle de Saint-Apollinaire. Maurice Garneau en est le propriétaire.

 

«J'ai commencé à travailler chez Donat Flamand à l'âge de 20 ans, raconte M. Garneau. On y fabriquait des portes et des fenêtres en pin.» Aujourd'hui, l'homme travaille à son compte, mais il continue de faire la promotion de ce bois sous toutes ses formes. D'ailleurs, dans la salle d'exposition de l'entreprise JLOuellette, on peut voir une impressionnante collection de meubles en pin qui ont été réalisés par une quinzaine d'artisans- ébénistes. Et pour Maurice Garneau, ce sont des artistes.

À l'écouter, on a l'impression que le pin possède des vertus spéciales. Or, à ses yeux, c'est un fait, une évidence. «Le pin, c'est très beau, déclare-t-il, facile à travailler en plus d'être chaleureux.» Mais pour une majorité de Québécois, le pin évoque surtout les maisons d'autrefois : celles des grands-parents dont les intérieurs recelaient des armoires, des planchers, des moulures de pin.

Et même si la tendance est au contemporain, Maurice Garneau ne voit pas de contradiction à y mêler des essences de bois. Selon lui, le pin fait de beaux mariages avec presque tous les styles, nous désignant des vanités à l'ancienne équipées de lavabos en forme de vasques ou des tables de boucher aux lignes robustes qui logent dans des cuisines modernes.

Or, parmi les collections de meubles, M. Garneau observe que beaucoup de gens succombent devant les longues tables de pin rustique. «On peut y asseoir beaucoup de monde, dit-il. C'est un meuble convivial pensé pour réunir une grosse famille, beaucoup d'invités.» Il constate aussi qu'on assiste à un retour du bois, peu importe les générations. Les plus jeunes, on les voit se pâmer pour les planchers en pin rouge, les belles armoires d'autrefois, alors que les baby-boomers, eux, regardent du côté des bancs de quêteux, des moulures et des lambris.

Matériaux neufs

«Nos ébénistes s'inspirent abondamment du meuble québécois, précise encore M. Garneau, mais aussi d'antiquités qu'on retrouvait dans les maisons anciennes. Par contre, au Centre de pin, nous n'utilisons que des matériaux neufs. On peut leur donner un effet vieillot, les teindre à l'ancienne et même les écorcher un peu pour plus d'authenticité, mais ils sentent le pin frais», ajoute l'entrepreneur.

En construction, les résidences en pin font rêver. Comme les cousins français, les Québécois ont aussi la nostalgie de la cabane en bois rond. Ceux qui ont les moyens peuvent s'offrir l'ensemble au grand complet incluant les grosses poutres qui traversent de part en part la résidence. Mais avec un budget plus petit, vous pourrez privilégier des finitions moins coûteuses et tout aussi chaleureuses.

Pour plus d'information : www.jlocentredepin.com ou 418 881-2988