Pour choisir les couleurs de son placard, murs vert pâle avec arabesques jaunes, Jérémie Boudreau s'est inspirée d'une vieille assiette provenant du Moyen-Orient. Il était entendu que son fils, Sullivan, s'occupait du bâti, alors qu'elle même faisait la finition.

Sullivan a écumé les brocantes. À partir d'un vieux lit de laiton, il a commencé à structurer les poteaux de la penderie. Une longue barre de bois récupérée a servi à soutenir les innombrables cintres. L'étagère à chaussuresa été taillée dans des retailles de contreplaqué. La table à café est constituée d'un rond de contreplaqué peint et d'un vieux tambour sur pattes, un élément de la batterie de Sullivan devenu désuet.

 

Le long miroir inclinable repose lui aussi sur des pattes de table récupérées.

Fini au torchon

Comme dans le reste de la maison, les planchers sont vernis et les murs finis au torchon, ce qui leur donne un doux lustre patiné, sans appliquer un glacis. «Je travaille avec trois couleurs de peinture à l'eau, explique Jérémie. On peint au rouleau et au pinceau la couleur la plus foncée. Puis on joue avec deux autres couleurs, en les appliquant au torchon, en les diluant et en les superposant.»

Combien d'argent a-t-il fallu débourser pour mener à bien ce projet? «Autour de 200$, tout au plus 300$, répond Jérémie. Pour acheter le lit et les pattes. Le reste, c'est du temps, des restes de peinture, des objets qu'on aime...

«Il y a 15 ans, relate Jérémie, nous avions des enfants et ne voulions pas entreprendre des rénovations. Les enfants ont grandi, et maintenant, chaque année, on se demande: «On fait un voyage ou bien on rénove?» Et chaque année, on choisit le voyage. Alors plutôt qu'un budget pour rénover, on se donne un budget pour décorer, créer des ambiances.»