Acheter localement est un bon geste pour l'économie et l'écologie. Mais d'autres raisons justifient l'achat d'un meuble conçu et (préférablement) réalisé au Québec. D'abord, le style. Au sein du marché nord-américain, le mobilier québécois se démarque par ses formes épurées et son style contemporain.
Acheter localement est un bon geste pour l'économie et l'écologie. Mais d'autres raisons justifient l'achat d'un meuble conçu et (préférablement) réalisé au Québec. D'abord, le style. Au sein du marché nord-américain, le mobilier québécois se démarque par ses formes épurées et son style contemporain.
Autre caractéristique: la flexibilité. Les manufacturiers d'ici permettent de personnaliser les meubles en offrant un large choix de finis, tissus, couleurs, quincaillerie, configurations et dimensions.
«Tous nos meubles sont fabriqués à Montréal-Nord et nous renouvelons continuellement notre collection de 250 tissus de recouvrement», précise Rick Lovegrove, directeur de design et des ventes chez G. Romano, une entreprise familiale de près de 40 employés.
«Nos meubles sont conçus au Canada et rien n'est fait en Chine, soutient Denis Charest, président de Meubles Poitras, une entreprise de L'Épiphanie qui vient tout juste d'acquérir une usine dans l'État de New York. Il ajoute: «Nos marchands ne tiennent pas d'inventaire, tout est commandé selon les besoins des clients.»
Quant au marketing de l'entreprise, Denis Charest précise qu'il est basé sur la fabrication locale. Jusqu'ici, «ça nous a permis de traverser la tempête économique», enchaîne l'ancien président de division chez Shermag. Selon ce spécialiste, les meubles chinois sont devenus trop semblables d'un détaillant à l'autre. Solution? Se distinguer.
«Notre style est de plus en plus défini, à la fois sobre et bien exécuté», précise M. Charest dont la production ressemble à certains égards à celle du fabricant beauceron Baronet, maintenant disparu. «Ils ont laissé une place libre et nous avons l'intention de la prendre», assure-t-il.
La qualité des meubles québécois constitue une autre raison d'acheter localement, soutient Jean François Michaud, PDG du Salon canadien de l'ameublement résidentiel. «Les meubles québécois résistent bien aux grands écarts d'humidité de notre climat en raison de leur conception et des essences de bois choisies», explique-t-il.
Cette année, une baisse du nombre de visiteurs a été observée par des exposants. «Mais les meilleurs acheteurs se sont déplacés et la demande pour le style contemporain a été plus marquée», termine Johanne Dionne, directrice des ventes chez Huppé.