En Europe, les radiateurs décoratifs font de plus en plus d'adeptes. Dessinées par des designers cotés, ces «sculptures» chauffent les appartements tout en ajoutant du raffinement à l'aménagement.

En Europe, les radiateurs décoratifs font de plus en plus d'adeptes. Dessinées par des designers cotés, ces «sculptures» chauffent les appartements tout en ajoutant du raffinement à l'aménagement.

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Au Québec? La plinthe électrique au design déprimant règne encore dans les logements et même dans les résidences cossues. Mais voilà, un nouvel engouement se profile, murmurent des spécialistes. Après avoir investi dans les accessoires de cuisine et de salle de bains dernier cri, des propriétaires d'ici s'intéressent maintenant aux appareils de chauffage les plus design qui soient. Ceux d'Europe ne sont pas donnés, mais il est possible d'en importer. Afin de vous donner des idées ou pour le seul plaisir des yeux, voici donc un aperçu des modèles les plus stylisés conçus sur le vieux-continent.

Sculptures ou radiateurs?

Les radiateurs à eau chaude meublent encore bien des appartements à Montréal. Leur allure Conventionnelle, à l'exception de beaux spécimens rétro. En Europe, au contraire, les fabricants se battent pour révolutionner le style de ces appareils. Depuis une dizaine d'années, radiateurs et sèche-serviette sont considérés comme des objets de design à part entière. Les concepteurs les dessinent comme des sculptures chauffantes aux formes parfois hallucinantes: ressorts étirés, plaques réfléchissantes, arabesques, dominos, astres, canoës futuristes ou tableaux métalliques.

L'entreprise britannique Bisque a même lancé un concours pour la conception du radiateur du futur (Radical radiator of the future).

«Le marché des radiateurs conçus par des designers est en croissance, confirme Sarah Beerbohm, relationniste pour Bisque. Les architectes, les gestionnaires d'édifices commerciaux et les propriétaires sensibles au design s'intéressent aux appareils de chauffage stylisés qui allient beauté et fonctionnalité», enchaîne-t-elle.

D'autres marques suivent le courant. Exemple: Tubor. Cette entreprise italienne offre des produits conçus par des concepteurs qui ont la cote (de Ron Arad à Karim Rashid en passant par Matteo Thun). Une autre griffe italienne, An-Trax, fondée en 2002, propose elle aussi des radiateurs hydroniques (à eau chaude) au design élégant. «Nous cherchons constamment à innover», résume Simona Quatela, relationniste. L'un des collaborateurs d'An-Trax, le designer Peter Rankin n'hésite pas à les peaufiner comme des oeuvres d'art. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait avec le sèche-serviette sphérique nommé Saturn (du nom de la planète) et avec Blade, un radiateur sublime aux allures de sculpture futuriste.

Parmi les marques de radiateurs au design hors du commun, il y a l'Italienne Tubes Radiatori et la Belge Vasco. Cette dernière exporte ses appareils en Amérique du Nord par le biais du distributeur américain Hydronic Alternatives, situé dans l'État du Massachusetts. Minimalistes, les radiateurs hydroniques Niva de Vasco semblent flotter sur les murs. Ils sont faits d'une plaque métallique aux allures d'inox et sont proposés en version horizontale ou verticale. Surtout, ils s'intègrent parfaitement aux décors contemporains. Leur prix? «Entre 700$ et 1500$, sans compter les frais de transport et les accessoires de branchement», répond Paul Ross, président.

«Ce sont des radiateurs très attrayants. Nous avions d'ailleurs pensé en installer dans la maison d'un de nos clients, mais il a opté pour des appareils un peu moins chers. Surtout, nous étions pressés par le temps», se souvient Henri Cleinge, architecte montréalais. Selon lui, les propriétaires québécois ne sont pas encore prêts à investir dans l'achat d'appareils de chauffage high-tech et d'allure sophistiquée. «Mais un engouement pour ce genre d'appareils ne saurait tarder», flaire-t-il. Après avoir acheté des accessoires dernier cri pour la cuisine et la salle de bains, les Québécois se tourneront inévitablement vers des radiateurs stylisés. «C'est une évolution naturelle des choses», conclut-il.

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