Pourquoi ne fait-on pas appel plus souvent à des mosaïstes pour faire rayonner la salle de bains ? Les nouveaux propriétaires d'un condo dans Hochelaga-Maisonneuve n'ont pas hésité à se lancer dans le projet avec l'artiste-mosaïste Laurence Petit.

Les artisans de ce genre, qui oeuvrent dans le secteur résidentiel, sont rares. Le couple a découvert Laurence et sa compagnie Gogofrisette grâce à la murale en mosaïque des Habitations Jeanne-Mance, situées au 200 Maisonneuve Est, sur laquelle elle a travaillé avec l'organisme MU.

Les deux propriétaires voulaient une mosaïque ludique et colorée, vivante quoi. Ils ont proposé des images qu'ils aimaient à Laurence. «Pour trouver le poisson parfait, ça nous a pris trois croquis. J'ai fait le dessin du poisson et de l'algue et je leur ai proposé aussi l'arrière en pâte de verre.» Le poisson et l'algue ont été conçus et montés en atelier. Coincés entre deux pellicules plastique, ils ont été déplacés ensuite chez le client.

Laurence Petit a travaillé cinq jours pour installer le nouveau décor. Pour monter la murale, elle doit enlever la pellicule plastique du dessous avant d'enfoncer les morceaux dans le ciment-colle. Il faut attendre que le tout soit parfaitement sec avant d'enlever la pellicule du dessus. Après, seulement, on passe au coulis. En tout, 35 heures de création en atelier et 40 heures d'installation auront été nécessaires.

«Je veux mettre un brin de folie dans le décor des gens et je suis super contente que Sophie et Vincent, mes clients, aient osé la mosaïque!!» avoue la jeune femme.

Il est vrai que sur le marché actuel de la mosaïque résidentielle, il faut chercher fort pour trouver de l'originalité. Et même, souligne Laurence Petit, les artisans céramistes ont beaucoup de mal à trouver du matériel intéressant. «Travailler avec de la tuile de plancher, c'est pas très malléable....» Dans ce cas-ci, elle a commandé la céramique colorée à l'Atelier Phébus, des artisans réputés de Grondines.