Une touche d'Orient, un chouïa de contemporain, une flopée d'idées et des mains habiles pour les concrétiser : voilà comment Isabelle Parent et Hélène Quirion sont parvenues à personnaliser leur maison sans flamber leurs économies.

Une touche d'Orient, un chouïa de contemporain, une flopée d'idées et des mains habiles pour les concrétiser : voilà comment Isabelle Parent et Hélène Quirion sont parvenues à personnaliser leur maison sans flamber leurs économies.

Elles vivent depuis huit ans dans un bungalow trentenaire du quartier Laurentien, à Sainte-Foy. Il y a deux ans, elles se sont lancées dans des rénovations majeures qui ont débuté par la démolition du mur entre la cuisine et le salon, et de celui entre le vestibule et l'escalier du sous-sol. Le gain de lumière en valait la peine.

 Les planchers posaient problème. Leurs carrés de marqueterie en damier, couleur miel de surcroît, freinaient leurs élans créatifs. Les deux femmes ont donc demandé aux spécialistes de Plancher Bois Franc 2000 de les sabler, puis de les revernir d'un beau brun foncé. «Ça leur donne un look européen, fait observer Isabelle. Ç'a été LA surprise de nos rénovations.»

Isabelle Parent a la chance d'aller régulièrement en Asie, principalement en Chine, grâce à son travail de directrice de production chez Souris Mini, un manufacturier de vêtements et de chaussures pour enfants. Elle en rapporte chaque fois des idées, des objets et des meubles, qu'elle dissémine dans la maison avec un goût affirmé.

C'est ainsi que dans ce plain-pied lumineux, les sculptures et les étoffes chatoyantes rivalisent de tonus avec les murs de couleurs vives et les meubles de bois foncé, empreints d'une chaleur tout orientale.

 Non-conformisme

Et histoire d'insuffler à toute la maison cette ambiance exotique et raffinée, Isabelle a transformé en chinoiseries plusieurs pièces de mobilier, grâce à des moulures, des ferrures et des finis laqués. Dans la chambre principale, les trois penderies de mélamine sont le résultat de cette heureuse métamorphose. Au salon, une ancienne commode à trois tiroirs des années 50 a subi un relooking zen en vertu des mêmes soins.

La salle à manger affiche un non-conformisme pétillant. Une table ovale et des chaises en teck font face à une banquette écarlate qu'Isabelle a fabriquée elle-même. Le luminaire métallique rond et les étagères de bois cohabitent dans cet espace à aire ouverte requinqué par les murs verts. La singulière rampe de métal, les comptoirs de granit, la hotte et les électroménagers en inox apportent une touche contemporaine parfaitement dosée.

 Le sous-sol n'est pas en reste. Là, la salle de lavage éclipse le coin télé, aussi confortable soit-il avec ses canapés moelleux recouverts par notre hôtesse. C'est sans doute l'effet de la lumière qui rebondit sur les armoires blanches, de l'aspect hyper-fonctionnel de cette pièce souvent laissée pour compte et des «restants de céramique» agencés sur le comptoir. «On a même une chute à linge», ajoute Isabelle.

Au fond, la chambre d'amis aux murs gris ne se contente pas des reliquats du haut. Un magnifique coffre de laque, un édredon de satin et un tableau calligraphié par Isabelle témoignent d'une belle constance et d'un penchant pour l'Orient qui n'a rien d'une passade.

 

Photo Jean-Marie Villeneuve, Le Soleil

La chambre d'amis, au sous-sol, ne se contente pas des reliquats du haut.