Il y a quatre ans, Marie-Josée Giguère vivait des moments difficiles. Pour s'imprégner d'une sérénité qu'elle était incapable de trouver en elle-même, elle a misé sur l'action : elle a peint en bleu les murs de son salon et de sa cuisine.

Il y a quatre ans, Marie-Josée Giguère vivait des moments difficiles. Pour s'imprégner d'une sérénité qu'elle était incapable de trouver en elle-même, elle a misé sur l'action : elle a peint en bleu les murs de son salon et de sa cuisine.

L'effet fut graduel. Quatre ans plus tard, elle se plaît encore dans son trois et demi de Pointe-Sainte-Foy, et y revenir après une grosse journée lui apporte l'apaisement tant souhaité. En chromothérapie, en effet, le bleu est associé à la paix et à la tranquillité. C'est aussi la couleur de la compassion. Du point de vue thérapeutique, il fait des merveilles dans les cas de surexcitation.

Ayant vécu un certain temps à Montréal, Marie-Josée a fait le plein de meubles et d'accessoires chez IKEA. Le beau canapé blanc, le fauteuil et les voilages viennent de ce magasin qui répond à son goût d'un «design clean», pas surchargé. «C'est trop petit ici, il ne faut pas qu'il y ait de désordre», analyse cette «fille de banlieue».

Sur le mur étroit entre la cuisinette et la porte d'entrée, elle a suspendu six petits miroirs enserrés dans un bois blond qui s'accorde à celui de sa table à café. Au-dessus du canapé, elle a placé les clichés d'un ami photographe dans des cadres brun chocolat. Sur du bleu, c'est d'un chic!

Dans la salle de bains, tout aussi blanche et bleue que le salon, c'est une série de mini-miroirs ronds qui ont été fixés sur le mur du fond, pour agrandir l'espace. Marie-Josée a utilisé la même astuce dans la cuisine.

Passion déco

Elle se passionne pour la décoration. Elle a étudié le design d'intérieur à Moncton et à Montréal. Aujourd'hui, à défaut de gagner sa croûte dans ce domaine, elle met ses connaissances à profit pour elle-même et pour ses amis.

Dans son coquet chez-soi, elle a enfin réalisé son rêve de «vivre dans du contemporain». Ce qui n'exclut pas la présence saugrenue d'un gramophone de 1910, legs de sa grand-mère paternelle.

Comme elle travaille souvent chez elle, Marie-Josée a vraiment fait de gros efforts pour s'alléger afin de ménager de l'espace pour son bureau, dans une chambre qui n'est pas si grande. Sur le lit, deux coussins et un jeté rouges pimentent cette pièce qui se distingue aussi par son élégant mobilier brun chocolat de Shermag. En retrait, le coin travail est aménagé pour passer inaperçu.

L'été, elle sort sur son petit balcon protégé par des conifères, les meubles de teck remisés dans un espace de rangement qu'elle tient en parfait ordre.

Marie-Josée Giguère fait la preuve que le bien-être est à portée de main, même dans un trois et demi, et que l'essentiel ne se trouve pas dans l'accumulation de biens matériels.

 

Photo Patrice Laroche, Le Soleil

Un peu de rouge pour pimenter une chambre aux tons neutres.