Un havre de paix : Charles ne trouve pas d'autres mots pour décrire son coquet chalet de Saint-Ferréol-les-Neiges.

Un havre de paix : Charles ne trouve pas d'autres mots pour décrire son coquet chalet de Saint-Ferréol-les-Neiges.

 Tous les sens y sont sollicités, à commencer par l'odorat, stimulé par les bûches qui flambent et dont Anne, sa conjointe, rêve d'extraire une essence de parfum.

Ceux que les poêles à bois incommodent choisiront de s'en mettre plein les yeux. Les fenêtres sans rideaux du rez-de-chaussée laissent entrer librement la lumière et le soleil, quand il y en a.

 La haie et les arbres forment un écran derrière lequel se tapit la maisonnette. Les résidants en oublient l'avenue Royale, pourtant tout à côté.

L'ouïe est en dormance chez Charles et Anne. Quand la télé et la radio se taisent, tout n'est que silence... Jusqu'au moment où les enfants débarquent et que leurs bottes et leurs anoraks envahissent le grand vestibule, qui a été ajouté au corps de la maison. Cet espace est indispensable pour une famille dont les membres pratiquent le ski alpin.

Les murs, les planchers et le gros du mobilier sont en bois. La grande table réfectoire finit toujours par rassembler tout le monde pour ces activités qui meublent le quotidien de la vie au chalet : la bouffe, la lecture du journal et les jeux.

 Le bois, évidemment, invite à la caresse. On a envie d'effleurer les antiquités qui émaillent les pièces sans les surcharger. On rêve de s'allonger sur le canapé dodu. Et on s'évade devant les tableaux disséminés sur les deux niveaux.

Trois chambres occupent l'étage. Le couple s'est installé dans la plus vaste, qu'il a divisée en deux grâce à une commode faisant office de cloison. Derrière, c'est sa salle de bains, à la fois très aérée et privée. Le plancher a été peint au pochoir.

Le grand amour

Au-dessus d'un charmant coffre asiatique, le couple a encadré l'horoscope des béliers, de la semaine du 28 janvier 2002. «Le grand amour tant rêvé vous apparaîtra», lit Charles. Ces deux béliers très sentimentaux s'étaient rencontrés le 22.

Les deux autres chambres ne manquent pas de charme sous leurs atours rustiques. Un gros câble est fixé au plancher, sous chacune de leur fenêtre. «Il servira en cas d'incendie, explique Charles. Les dormeurs n'auront qu'à casser la vitre et à s'y agripper pour évacuer les lieux.» Cette maison de bois de 125 ans n'a qu'un seul escalier, très étroit.

Charles a acheté cette maison il y a 10 ans, sur un coup de coeur. «Je l'ai visitée et le lendemain, j'en étais propriétaire», raconte-t-il. Elle était telle qu'elle est aujourd'hui, impeccable.

Même la cuisine était à son goût. Les armoires au fini antique, la céramique champêtre et le comptoir-lunch surélevé au-dessus duquel la crémaillère n'est pas que décorative, composent un ensemble harmonieux et fonctionnel où la nourriture et le vin goûtent meilleur qu'en ville.

 

Photo Érick Labbé, Le Soleil

Qu'il fait bon relaxer dans la salle de séjour.