Deux amoureux de belles demeures ont agrandi et restauré patiemment un charmant manoir des années 40 près de la rivière des Mille-Îles. Retour sur une restauration majeure et... heureuse.

Deux amoureux de belles demeures ont agrandi et restauré patiemment un charmant manoir des années 40 près de la rivière des Mille-Îles. Retour sur une restauration majeure et... heureuse.

 

 >> Visite multimédia: faites le tour de la maison de Richard Boulé et Denise Fraser et écoutez les commentaires de la journaliste Marie-France Léger.

 

À Rosemère, Richard Boulé et Denise Fraser ont restauré une maison des années 40 construite par un Britannique qui débarquait du Vieux Continent. Le couple a créé une nouvelle aile habitable au rez-de-chaussée à la place de l’ancien garage tout en préservant l’allure tant extérieure qu’intérieure.

Manoir anglais en façade et architecture Tudor sur le jardin: il a fallu composer avec un mariage de style sur ce chantier qui a duré près d’un an et demi. Un architecte, un entrepreneur et deux designers ont participé à la restauration.

 

L’intervention de l’architecte était essentielle car il a fallu modifier les structures. On distingue d’ailleurs très bien la forme en arc de cercle de la fenêtre avant à la place de l’ancienne porte du garage. Celui-ci a été reconstruit un peu à l’écart de la propriété, sur le même modèle que la maison.

 La nouvelle partie loge aujourd’hui le bureau, la cuisine ainsi que la verrière. La cuisine, conçue par la designer d’intérieur Maryse Croteau, respecte le style de la maison.

 Mme Croteau a eu l’idée d’entourer la cuisinière d’un habillage de céramique qui lui donne un petit air campagnard.

 Trouvaille: les deux portes, de chaque côté, cachent la salle de lavage, à gauche, et le garde-manger, à droite.

 

La designer a fait ajouter un arc à l’entrée de la cuisine pour rappeler les arcs qui se succèdent dans le couloir. Toutes les portes et les fenêtres ont été refaites, mais toujours en respectant le dessin initial.

 On a également refait toute la plomberie et l’électricité et installé un nouveau système de chauffage à air chaud. Repeinte et réparée de haut en bas, la maison a aussi été redressée grâce à des poutres d’acier installées à la cave.

 Dans le salon double, sous l’épais tapis, on a découvert un plancher de merisier massif. Il a été teint de la même couleur que les poutres.

 On en a profité pour donner un remodelage à la cheminée, ajoutant une tablette et en écourtant le pied. Les murs du salon sont retouchés en plusieurs endroits.

 Le plâtrier a eu du mal à retrouver le motif du stuc initial, mais il a finalement utilisé deux éponges pour s’en approcher le plus possible.

 

Dehors, à l’arrière, la vue est splendide. On descend quelque marches pour déboucher sur un terrain de 350 pieds de profondeur qui descend jusqu’à la rivière des Mille-Îles, cachée par les arbres.

 La piscine a été refaite presque entièrement. «On a recoulé six pouces de béton avec un nouveau treillis métallique», précise M. Boulé.

 On a respecté la forme et le dépouillement des piscines de cette époque. On a récupéré le banc, les pots à fleurs et le mobilier en fer forgé. Les marches extérieures ont été réparées avec la même pierre de St-Marc que celle utilisée à l’origine.

Partout dans la maison et à l’extérieur, on a porté une attention particulière aux détails: le cabanon a été refait par le propriétaire sur le même modèle que la maison, on a conservé les amusants volets à motif de chien dans le petit salon d’hiver, le treillis au mur a été conservé et dans la salle d’eau, on a récupéré le lavabo existant.

Photo Martin Chamberland, La Presse

Agrandissement avec plafond en arc dans l'entrée de la cuisine.