Quelle allure, ce foyer! Une boîte tout ce qu'il y a de plus design qu'on a envie de déposer même dans un petit espace. Sa flamme est bien réelle. Chic et pure, elle carbure à l'éthanol, sans rien rejeter de toxique, d'où l'absence de cheminée.

Quelle allure, ce foyer! Une boîte tout ce qu'il y a de plus design qu'on a envie de déposer même dans un petit espace. Sa flamme est bien réelle. Chic et pure, elle carbure à l'éthanol, sans rien rejeter de toxique, d'où l'absence de cheminée.

Elle dégage même une certaine chaleur qui ajoute à l'ambiance. Répandu en Europe, le foyer à l'éthanol fait son arrivée ici. En version contemporaine ou plus classique.

 En matière de design de poêles et de foyers au bois, à gaz et à l'éthanol, une révolution au Québec est en gestation, d'après le président de Foyer Universel de Montréal, Pierre Catellier. «Dans deux ou trois ans, les 10 % du marché sensibles au design délicat, architectural et contemporain seront enfin satisfaits», jure-t-il. Déjà, les fabricants européens, tels RAIS et Max Blank, montrent le chemin. Les modèles sont plus fins, élégants, discrets, fluides et effilés. De plus, ils sont de nature à prendre mieux part aux intérieurs épurés. «Ils ne viendront ni déloger les poêles et foyers classiques ou traditionnels ni les démoder. Ils combleront seulement les consommateurs épris de design», soutient-il.

Éthanol

Avec l'émergence de l'éthanol, chaque particulier se fera faire un foyer sur mesure. Mais après s'être procuré un brûleur. De préférence, un brûleur uni, sans bûches de céramique et en «acier inoxydable mur à mur». Puis certifié par le Conseil canadien des normes (ULC) ou par l'Association canadienne de normalisation (CSA). Celui d'EcoSmart Fire (marque australienne que Foyer Universel distribue depuis un an) plaide-t-il, est pourvu d'une fente tout en largeur. Son pourtour est ourlé de limaille de fer pour contenir les débordements du combustible. Ce qui donne une flamme étroite, longitudinale et assez haute.

Clin d'oeil contemporain

«Les établissements hôteliers ont déjà une inclination pour le brûleur qu'ils mettent ici et là et les endimanchent avec un clin d'oeil contemporain», remarque M. Catellier. Quant aux constructeurs d'immeubles en copropriété, ils y sont sensibles aussi. Car il résout le problème de la cheminée et autres conduits d'évacuation dont ils appréhendent les irritants et les «fautes de goût».

 Pour l'ambiance avant tout

Ce foyer est d'abord un appareil de chauffage d'ambiance, bien qu'il puisse être supplétif au moment d'une panne d'électricité. «Il ne faut toutefois pas lui en demander plus que ce que le manufacturier recommande», met en garde le conseiller en affaires publiques du Bureau d'assurance du Canada (BAC), Alexandre Royer. En revanche, ce dernier trouve que les foyers qui sont certifiés par le Conseil canadien des normes (ULC) et par l'Association canadienne de normalisation (CSA) sont «une référence en soi».

Pierre Catellier est président de Foyer Universel de Montréal. Distributeur au Québec des foyers et des brûleurs fins EcoSmart Fire, l'établissement existe depuis 1976. D'après le chef d'entreprise, un brûleur à l'éthanol, qui infère une puissance calorifique de 13 000 BTU, peut chauffer une surface de 500 pi ca. «Durant deux jours de panne d'électricité, il est un générateur satisfaisant de chaleur. Mais l'employer sans cesse, comme appareil de chauffage principal, serait financièrement inabordable, car l'éthanol coûte cher», nuance-t-il.

Risques

«Bien sûr, l'utilisation ininterrompue d'un foyer augmente les risques d'incendie, sans compter qu'il ne doit jamais être laissé sans surveillance», plaide M. Royer. Par ailleurs, l'innocuité théorique de l'éthanol durant la combustion ne doit pas avoir pour effet de congédier les détecteurs de fumée et d'oxyde (monoxyde) de carbone. «Ils restent tous les deux indispensables», insiste le conseiller en affaires publiques.

En fait, à moins qu'il ne soit bricolé ou artisanal, le foyer à l'éthanol ne fait pas tiquer les assureurs ni ne donne matière à des hausses de prime. Pas plus d'ailleurs qu'une cuisinière électrique ou à gaz. Pourvu, naturellement, que les deux soient utilisés prudemment, et d'après les recommandations du manufacturier. D'un autre côté, dit-on chez Piscines Trévi de Québec, qui vend aussi des foyers de cette nature, leur rendement calorifique est intrinsèquement accru puisque, en l'absence de cheminée, il n'y a pas de fuite de chaleur. Celle-ci est, en principe, captive.

Foyer à l'éthanol, sous plateau, au pied d'un mur «architecturalement» composé.