C’est un véritable bazar à ciel ouvert. Les dizaines d’étals se suivent et ne se ressemblent pas, exposant des objets plus baroques et plus surprenants les uns que les autres.
« On a eu peur que la pandémie nous prenne ça aussi, mais finalement on est contents d’être de retour », s’enthousiasme Sacha Ghadiri, directeur de l’exposition 1001 pots qui se tient à Val-David jusqu’au 22 août prochain. Après une pause forcée d’un an, le grand rendez-vous des potiers du Québec est de retour pour sa 32e édition. Quelque 90 artistes se sont déplacés pour participer à l’évènement, la plus grande exposition de céramique en plein air en Amérique du Nord, selon ses organisateurs.
Je pense que cette année, avec toute cette pandémie, c’est une occasion de renouer avec le collectif, de rencontrer les créateurs et de toucher les objets de ses mains.
Sacha Ghadiri, directeur de l’exposition 1001 pots
Il n’y a pas que des pots à 1001 pots. Il y a aussi des tasses, des théières, des plats, des assiettes, des statuettes, des chandeliers… il y en a pour tous les goûts, et pour tous les tiroirs d’une cuisine. Sur chaque table, la myriade d’artefacts témoigne du style et des méthodes uniques des créateurs. Pour peu que l’on aime les beaux objets, et que l’on soit prêt à dépenser un peu plus qu’au IKEA, il est difficile de partir sans rien trouver à son goût.
En plus de la céramique, le festival propose des concerts de musique, des récitals de poésie et des ateliers avec les artistes. « On veut faire découvrir des arts vivants au public de l’art céramique, et peut-être aussi aller dans l’interdisciplinarité », indique Sacha Ghadiri. Les 20 et 21 août prochains, le festival accueillera en outre un festival de marionnettes, auquel participeront cinq troupes québécoises.
Le tout se déroule sur un site enchanteur, conçu au fil des ans par l’énigmatique et très discret fondateur de l’évènement, Kinya Ishikawa. Ce potier autodidacte, qui pratique son métier depuis 53 ans, a bâti un jardin centré sur sa passion qu’il met à la disposition de ses confrères. « Je voulais faire une place communautaire pour les potiers », explique-t-il.
Son jardin regorge de petits recoins où l’on peut s’asseoir et profiter quelques instants de la beauté des lieux. On peut même s’asseoir à un petit salon de thé, juste devant la place principale. Surtout, il y a l’imposant Jardin de silice, un monument aux pots cassés imaginé et construit par Ishikawa.
L’exposition se poursuit jusqu’au 22 août.
Consultez le site de 1001 pots