C’est un véritable bazar à ciel ouvert. Les dizaines d’étals se suivent et ne se ressemblent pas, exposant des objets plus baroques et plus surprenants les uns que les autres.

« On a eu peur que la pandémie nous prenne ça aussi, mais finalement on est contents d’être de retour », s’enthousiasme Sacha Ghadiri, directeur de l’exposition 1001 pots qui se tient à Val-David jusqu’au 22 août prochain. Après une pause forcée d’un an, le grand rendez-vous des potiers du Québec est de retour pour sa 32édition. Quelque 90 artistes se sont déplacés pour participer à l’évènement, la plus grande exposition de céramique en plein air en Amérique du Nord, selon ses organisateurs.

Je pense que cette année, avec toute cette pandémie, c’est une occasion de renouer avec le collectif, de rencontrer les créateurs et de toucher les objets de ses mains.

Sacha Ghadiri, directeur de l’exposition 1001 pots

Il n’y a pas que des pots à 1001 pots. Il y a aussi des tasses, des théières, des plats, des assiettes, des statuettes, des chandeliers… il y en a pour tous les goûts, et pour tous les tiroirs d’une cuisine. Sur chaque table, la myriade d’artefacts témoigne du style et des méthodes uniques des créateurs. Pour peu que l’on aime les beaux objets, et que l’on soit prêt à dépenser un peu plus qu’au IKEA, il est difficile de partir sans rien trouver à son goût.

  • Les pots de Nadine Desmarais se démarquent par leur forme affaissée, comme s’ils étaient en train de fondre sur la table.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Les pots de Nadine Desmarais se démarquent par leur forme affaissée, comme s’ils étaient en train de fondre sur la table.

  • Plusieurs étals ont une couleur ou des motifs dominants. Sur celui d’Annie Fournier, c’est ce bleu tirant sur le turquoise qui attire l’attention.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Plusieurs étals ont une couleur ou des motifs dominants. Sur celui d’Annie Fournier, c’est ce bleu tirant sur le turquoise qui attire l’attention.

  • Les créations de l’artiste Yukari Hazama, toutes tachetées de couleurs vives

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Les créations de l’artiste Yukari Hazama, toutes tachetées de couleurs vives

  • De nombreux artistes proposent des œuvres d’art purement esthétiques en plus de leurs créations plus utilitaires. Ici, quelques statuettes d’Eva Ferenczy-Reichmann.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    De nombreux artistes proposent des œuvres d’art purement esthétiques en plus de leurs créations plus utilitaires. Ici, quelques statuettes d’Eva Ferenczy-Reichmann.

  • Les pots bleutés fabriqués par l’artiste Makiko Hicher ont une texture irrégulière très distinctive, leur donnant un aspect très organique.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Les pots bleutés fabriqués par l’artiste Makiko Hicher ont une texture irrégulière très distinctive, leur donnant un aspect très organique.

  • L’argile nue est à l’honneur dans les pièces de Carole Briet.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    L’argile nue est à l’honneur dans les pièces de Carole Briet.

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En plus de la céramique, le festival propose des concerts de musique, des récitals de poésie et des ateliers avec les artistes. « On veut faire découvrir des arts vivants au public de l’art céramique, et peut-être aussi aller dans l’interdisciplinarité », indique Sacha Ghadiri. Les 20 et 21 août prochains, le festival accueillera en outre un festival de marionnettes, auquel participeront cinq troupes québécoises.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Kinya Ishikawa accueille chez lui l’exposition 1001 pots depuis 1989. Ce potier autodidacte, qui pratique son art depuis 53 ans, a reçu l’an dernier l’Ordre des Arts et des Lettres du Québec.

Le tout se déroule sur un site enchanteur, conçu au fil des ans par l’énigmatique et très discret fondateur de l’évènement, Kinya Ishikawa. Ce potier autodidacte, qui pratique son métier depuis 53 ans, a bâti un jardin centré sur sa passion qu’il met à la disposition de ses confrères. « Je voulais faire une place communautaire pour les potiers », explique-t-il.

Son jardin regorge de petits recoins où l’on peut s’asseoir et profiter quelques instants de la beauté des lieux. On peut même s’asseoir à un petit salon de thé, juste devant la place principale. Surtout, il y a l’imposant Jardin de silice, un monument aux pots cassés imaginé et construit par Ishikawa.

L’exposition se poursuit jusqu’au 22 août.

Consultez le site de 1001 pots