La biophilie est la théorie selon laquelle les humains ont une tendance innée à s’entourer de matériaux vivants, dont le bois. Déjà présente en architecture, cette théorie trouve maintenant des applications à travers des objets du quotidien repensés pour intégrer le bois à leur composition. En voici quatre exemples.

La console mui

La jeune pousse japonaise mui a imaginé une console de maison dotée d’une surface interactive en bois. L’appareil s’active au toucher, puis l’information apparaît en surface par l’intermédiaire d’une source lumineuse interne.

« Quand nous concevions mui, nous avons pensé qu’accéder à de l’information à travers le bois, lequel est un matériau chaleureux, aiderait à amoindrir l’aspect froid et impersonnel associé à la technologie, affirme le cofondateur Kaz Oki dans le communiqué de presse expliquant son projet. Nous nous sommes concentrés sur la construction d’une interface pouvant servir de médiateur entre l’humain et la technologie. »

« Mui » signifie « silence » en japonais. Mais qu’on ne s’y méprenne pas : la console possède un haut-parleur intégré et se connecte aisément à Google House ou Echo. On peut donc l’utiliser pour faire jouer de la musique, échanger des textos ou afficher de l’information provenant de l’internet.

Pour le moment, l’unique façon de se procurer la mui est de participer à la campagne de sociofinancement sur Indiegogo, au coût de 737 $.

https://www.indiegogo.com/projects/mui-calm-interface-device-made-of-natural-wood#/

La touche WoodWe

PHOTO FOURNIE PAR WOODWE

Les revêtements pour ordinateurs WoodWe

Nous passons beaucoup de temps rivés au cellulaire, à la tablette et à l’ordinateur. La start-up lituanienne WoodWe a développé une gamme de revêtements pour cellulaires, ordinateurs portables et touches de clavier. Ces revêtements sont faits en bois, en pierre, en rouille ou en coquillage, dans le but de faire « redécouvrir la nature » à leurs utilisateurs. « À l’origine de ce projet, aucun d’entre nous ne savait comment travailler avec le bois, la pierre ou la rouille, mais nous avons décidé de l’apprendre pour consciemment préserver une partie de notre humanité, qui pourrait facilement disparaître à mesure que l’ère technologique progresse », explique-t-on sur le site web. WoodWe vend certains de ses produits sur le site Amazon.ca : 30 $ pour un étui de cellulaire, 50 $ pour des protecteurs de touches de clavier et 105 $ pour une coquille d’ordinateur portable. On peut aussi visiter le site lituanien pour personnaliser son revêtement ou obtenir un plus grand choix de matériaux.

https://woodwe.eu/

Le robot Cubetto

PHOTO FOURNIE PAR PRIMO

Le robot Cubetto

Le robot Cubetto paraît banal au premier abord : c’est un cube de bois affichant un minuscule sourire. Or, combiné à un panneau de contrôle, des blocs de couleur et une surface de jeu, il devient un redoutable outil pédagogique pour apprendre la programmation informatique à de jeunes enfants de 3 à 6 ans.

Ce jeu éducatif haut de gamme, qui coûte 285 $ sur le site Amazon.ca, a été mis au point par l’entreprise en démarrage anglaise Primo et serait en accord avec les principes de la méthode Montessori.

Le fonctionnement du jeu semble simple : l’enfant utilise les blocs de couleur pour « programmer » un trajet sur le panneau de contrôle ; Cubetto reproduit ensuite ce trajet sur la surface de jeu. Voilà une manière sympathique d’initier son enfant à la technologie sans même recourir à une tablette, un ordinateur ou un téléphone cellulaire !

https://www.primotoys.com/fr/

Le vélo Picolo

PHOTO FOURNIE PAR PICOLO VÉLO

Le vélo Picolo

Si l’entreprise québécoise Picolo Vélo a décidé de concevoir un cadre de vélo en frêne, c’est pour tirer avantage des qualités intrinsèques de ce matériau : « Le bois est 25 % plus performant que le carbone pour absorber les vibrations », explique Loïc Dehoux, ébéniste et cofondateur.

Par ce projet, Picolo Vélo parvient à intégrer le bois dans un univers où la technologie est de plus en plus présente — pensons seulement aux vélos électriques. « Le veinage du bois est différent sur chaque vélo. Ça donne un objet unique, comparable à une œuvre d’art. Nos clients actuels l’utilisent pour la sortie du dimanche », dit l’ébéniste.

Imagine-t-on voir un jour ce type de vélo dans des événements « récréo-compétitifs » ? « On aimerait bien ! C’est une véritable catastrophe environnementale d’avoir autant de vélos de carbone sur les routes… Si on exclut l’ascension de longs cols, les vélos en bois sont aussi performants, sinon plus, que ceux en carbone, avec l’avantage d’utiliser un matériau renouvelable ! »

Le prix du Picolo se compare à celui d’un vélo en carbone, variant de 6000 $ à 10 000 $ selon le choix des pièces.

http://www.picolovelo.com/le-velo