Si l'art de la courtepointe peut paraître figé dans le temps, les créations de Josée-Mélanie Lupien revisitent cette tradition pour lui donner une couleur nouvelle. Usant de motifs géométriques et de textures diverses, elles traduisent l'amour de leur créatrice pour les couvertures.

«Ce n'est pas un hasard si je fais des couvertures. J'ai toujours adoré les courtepointes, les jetés, les catalognes. C'est un objet de vie extraordinaire, j'en ai dans toutes les pièces de la maison.»

C'est d'une passion qu'est né Fichu Chiffon, puisque Josée-Mélanie Lupien n'a pas de formation professionnelle dans le domaine.

«J'ai suivi un cours de courtepointe traditionnelle, de tissage, des cours particuliers de couture. J'ai fait mes premières couvertures il y a une douzaine d'années, mais je ne les vendais pas. C'était pour moi ou pour offrir.»

Lorsqu'elle s'est installée dans les Cantons-de-l'Est avec sa famille après un exil de quelques années en Colombie-Britannique, le vieux poulailler de sa nouvelle maison lui a semblé tout désigné pour faire office d'atelier. «Je n'avais pas envie de retourner dans ma vie professionnelle d'avant, j'ai décidé de lancer une petite entreprise», explique-t-elle. Elle y fabrique des couvertures à pique-nique, des couvertures pour bébés et des jetés.

Ses créations sont faites de tissus le plus souvent récupérés, bien que le dos des couvertures, en raison de leur grandeur, ne puisse être fait que de tissus neufs. Quant aux pièces qui composent le dessus, elles trouvent leur origine un peu partout.

De la récupération

«C'est beaucoup de la récupération, mais pas exclusivement. Ce n'est pas l'esthétique que je cherche. Ce qui m'intéresse, c'est la qualité des tissus. Leur provenance n'a aucune importance», dit Josée-Mélanie Lupien. Elle accumule sa matière première dans son atelier situé en plein coeur du village de Sutton.

Si la courtepointe traditionnelle est faite de coton fin, la créatrice de Fichu Chiffon aime travailler avec des matériaux variés. «J'utilise très peu de coton. J'aime les matières comme la laine, le velours côtelé, le denim, le lin, j'aime mélanger les textiles. Ça fait un effet différent parce qu'il y a des textures en plus des couleurs et des motifs.»

Elle décrit ses couvertures comme étant «louuuuurdes et chaudes» et s'emploie à les faire le plus douces possible lorsqu'elles sont destinées aux bébés.

Il arrive que des clients passent des commandes particulières à Josée-Mélanie Lupien ou se présentent avec leurs propres bouts de tissu à intégrer à une couverture. Une façon de faire qu'elle affectionne. «On part d'un tissu précis et on essaie de trouver d'autres tissus à partir de là.»

La femme de 44 ans n'a pas délaissé entièrement sa carrière en gestion de projet.  J'adore ça encore. Mon modèle d'affaires ne me permet pas de me consacrer uniquement à Fichu Chiffon: j'aime faire des pièces uniques et m'amuser avec ça. J'aime ça comme ça!»

Photo fournie par Fichu chiffon

MAISON-Fichu chiffon.

Photo fournie par Fichu chiffon.