Lorsqu'on pénètre dans la maison par l'arrière, la verrière capte toute notre attention. Cette pièce maîtresse a été construite pour ajouter de la luminosité à la maison datant des environs de 1750-1800. Les murs ont 31 pouces d'épaisseur et les fenêtres sont peu nombreuses. «À cette époque, l'important était de conserver la chaleur à l'intérieur, alors les ouvertures étaient minimales», explique l'architecte Caroline Lajoie, qui a conçu la verrière à partir d'anciennes photos.

Lorsqu'on pénètre dans la maison par l'arrière, la verrière capte toute notre attention. Cette pièce maîtresse a été construite pour ajouter de la luminosité à la maison datant des environs de 1750-1800. Les murs ont 31 pouces d'épaisseur et les fenêtres sont peu nombreuses. «À cette époque, l'important était de conserver la chaleur à l'intérieur, alors les ouvertures étaient minimales», explique l'architecte Caroline Lajoie, qui a conçu la verrière à partir d'anciennes photos.

Ce monument historique, appelé la Maison Nadeau, a été construit aux environs de 1750-1800.

Les propriétaires voulaient recréer les arches de la vieille galerie qui s'élevait là autrefois. «Nous avons fait beaucoup de recherches et nous avons trouvé des photos de la maison à cette époque», explique l'un d'eux. Compte tenu des normes à respecter pour les maisons classées monument historique, l'architecte a eu un défi intéressant à relever. «Il fallait que la verrière soit construite de façon telle qu'on puisse l'enlever sans que le bâtiment soit altéré», explique Caroline Lajoie.

Le résultat est époustouflant: de grandes fenêtres, un plafond en fines lattes de bois peintes, des arches en bois et un espace de vie quatre saisons. «Nous sommes ici tous les jours. Été comme hiver, c'est vraiment notre pièce de vie principale», explique le propriétaire. Pendant la belle saison, le couple profite d'une cuisine d'été où le vent pénètre allègrement par les moustiquaires. Là aussi, la vue y est tout simplement splendide.

Antiquités et alambic

Les propriétaires ont fait aménager une cuisine d'été qui jouxte la verrière. Bercés par le vent, ils peuvent profiter de la magnifique vue sur la Côte-de-Beaupré et le mont Sainte-Anne.

Dans la verrière, comme ailleurs dans la maison, les antiquités sont nombreuses. Un des propriétaires, dans la jeune trentaine, s'intéresse aux meubles anciens et en accumule depuis 20 ans. «J'ai toujours aimé les antiquités, depuis que je suis tout petit, raconte-t-il. À 12 ans, je ramassais déjà des meubles et je m'amusais à les décaper.»

La chambre des maîtres compte un des quatre foyers de la maison.

Plusieurs meubles antiques de la maison sont des cadeaux de la famille, notamment de sa grand-mère, qui aime aussi les antiquités. Dans chaque pièce, les meubles ont leur petite histoire. Au salon, il y a un buffet et de l'argenterie de sa grand-mère. Au sous-sol, on note un coffre qui servait de valise à son arrière grand-père ainsi que le trousseau de sa grand-mère, des meubles en bois qui ont près de 100 ans. Le propriétaire nous montre aussi la pharmacie installée dans la salle de bains, précisant qu'il l'a conservée 20 ans avant de lui trouver finalement une place.

Lorsqu'on pénètre dans la maison, la verrière se présente sous son plus beau jour. Elle a été construite là où se trouvait autrefois une galerie. On peut d'ailleurs voir le mur extérieur de la maison en pierre et les fenêtres qui ont été conservées.

La maison a elle aussi son histoire. Le bâtiment en pierres à deux étages ne possède pas tout à fait le style habituel des maisons paysannes de l'île d'Orléans. Est-ce parce qu'elle a appartenu à des Anglais à un certain moment ? La documentation sur la demeure - baptisée Maison Nadeau en l'honneur du propriétaire qui l'a habitée le plus longtemps - n'est pas volumineuse. Mais une chose est sûre, la finition des étages de la maison laisse supposer que ses premiers propriétaires étaient plus nantis que les paysans d'autrefois.

D'ailleurs, la cuisine se trouvait au sous-sol avant que les propriétaires ne la déplacent au rez-de-chaussée lorsqu'ils ont acheté la maison il y a deux ans. Signe que les domestiques s'occupaient de la popote dans leurs quartiers, l'ancienne crémaillère qui servait de four trône encore au centre de la salle de séjour du sous-sol. On raconte même qu'à une certaine époque la messe se disait dans cette pièce et que juste à côté on fabriquait de l'alambic et on y faisait de la contrebande. Décidément, cette maison a du vécu et n'a rien de banal !