Micheline L. Lamarche est passée par plusieurs autres arts avant de découvrir la céramique. Après ses études en arts plastiques, dessin, peinture, tricot et vitrail ont occupé ses temps libres. En 1994, elle s'inscrit à un cours de céramique. Coup de foudre. «Tout ce que je ne pouvais pas faire avec le vitrail - donner des courbes, façonner - , je le pouvais avec la terre. Et tout ce que j'ai fait avant me sert en céramique», expose-t-elle, enjouée.

Micheline L. Lamarche est passée par plusieurs autres arts avant de découvrir la céramique. Après ses études en arts plastiques, dessin, peinture, tricot et vitrail ont occupé ses temps libres. En 1994, elle s'inscrit à un cours de céramique. Coup de foudre. «Tout ce que je ne pouvais pas faire avec le vitrail - donner des courbes, façonner - , je le pouvais avec la terre. Et tout ce que j'ai fait avant me sert en céramique», expose-t-elle, enjouée.

Ainsi, elle continue à dessiner, à peindre et à créer des reliefs tout en manipulant «son médium», la terre. En 1998, l'artisane décide de pratiquer la céramique à temps plein. Mais elle manque d'espace.

La céramiste Micheline L. Lamarche, accompagnée de sa «portée» de chatons, une de ses pièces fétiches.

Elle quitte Sainte-Foy pour Neuville afin de ne pas importuner les voisins avec ses fumées de raku, la technique de céramique qu'elle privilégie. En 2000, elle remporte la Biennale de création de Portneuf. C'était l'élan qu'il lui fallait. Micheline L. Lamarche s'inscrit au Conseil des métiers d'art. Elle participe cette année, pour la cinquième fois, à l'exposition-vente Plein Art de Québec, jusqu'au 13 août.

Les chats, c'est le dada de Micheline. Elle a commencé à en modeler pour oublier l'animal qu'elle venait de perdre. Sa peine passée, ses clients en redemandent. Des chatons au poil métallique continuent donc de naître entre ses doigts. Chacune de ses pièces est néanmoins unique, tant par sa couleur que par sa forme.

Inspiration

La faune et la flore sont ses principales sources d'inspiration. Oiseaux, sympathiques bestioles et créatures marines, de couleurs chaudes et terrestres, sont issus des flammes de ses fours.

D'origine amérindienne, Micheline croit que ses racines transparaissent à travers son art. «Je ne le voulais pas nécessairement. Mais les gens m'ont fait remarquer que mes pièces ressemblaient à de l'art amérindien. Ça venait seulement de mon fond!», s'étonne-t-elle.

Bien qu'elle se consacre davantage à la création d'objets décoratifs, Micheline crée aussi des objets utilitaires comme des porte-savon. Masques d'inspiration tribale et assiettes orientales illuminés par des teintes mordorées et miroitantes sont également de sa confection. Dérogeant de l'art raku pur et dur, l'artiste gratifie ses créations d'une petite touche personnelle en y ajoutant des fils métalliques ou des perles. Parce que la technique, c'est bien, mais l'originalité, c'est mieux!

QU'EST-CE QUE LE RAKU?

Le raku est une technique de cuisson japonaise ancestrale. Il nécessite des températures moins élevées - environ 1000 degrés Celcius - que la céramique «traditionnelle». Les pièces façonnées sont d'abord cuites. L'artiste les peint ensuite avec des glacis avant de les enfourner de nouveau. Il retire la pièce en fusion du four et la dépose dans le bran de scie qui s'enflamme aussitôt.

Alors que la pièce craquelle à cause du choc thermique, la fumée qui se dégage du brasier s'infiltre dans les fissures pour la colorer. L'oeuvre finit son parcours dans un bassin d'eau froide et est lavée de ses impuretés. Les couleurs des oxydes utilisées pour peindre l'objet varient aléatoirement au contact de l'air.