Il planche maintenant sur les horloges squelettes, des créations encore plus difficiles à réaliser toujours sur le thème de Champlain.

Il planche maintenant sur les horloges squelettes, des créations encore plus difficiles à réaliser toujours sur le thème de Champlain.

En effet, ces horloges sous globe posséderont un mécanisme bien visible. «Contrairement aux horloges de parquet, c'est moi qui vais concevoir le mécanisme», souligne M. Pelletier. Ce seront les premières horloges de table (ou de cheminée) fabriquées à son atelier de Saint-Marc-sur-Richelieu.

Le premier grand spécimen de la collection Champlain vient de sortir. C'est un mélange du Québec et de l'Angleterre: le boîtier imite ceux qu'on trouvait chez nous au 19e siècle tandis que l'image peinte à la main sur le cadran rappelle les habitudes anglaises de la même époque.

Passionné d'histoire, Daniel Pelletier fouine aux archives nationales et en rapporte des idées de dessins. Pour l'anniversaire de Québec, il pense aussi à la reproduction de l'Abitation de Champlain dessinée à l'époque par l'explorateur. «J'aime aussi les horloges qui servent à commémorer le temps passé, pas seulement le temps qui passe. L'iconographie des cadrans peut s'appliquer à notre propre histoire», souligne l'horloger.

Restaurateur depuis une vingtaine d'années d'horloges anciennes, c'est lui qui répare et entretient les trois horloges mécaniques encore en service dans l'île de Montréal: celle de l'hôtel de ville, du Vieux-Port et de l'hôtel de ville de Westmount.

Au début des années 2000, à son retour de Suisse - où il a travaillé un an chez Vacheron et Constantin -, Daniel Pelletier s'est senti prêt pour créer ses propres horloges. Il s'est entouré d'une équipe d'ébénistes et d'artistes-peintres qui travaillent avec lui pour réaliser ces oeuvres uniques, dans la tradition horlogère anglaise du début du 19e siècle. On croirait que les horloges anciennes se ressemblent toutes, mais quand il en fabrique, il modifie les mécanismes qu'il s'est procurés. «Il y a des qualités différentes et des conceptions différentes», dit-il.

Les oeuvres de Pelletier Horloger sont aussi délicates qu'un meuble de collection. Ces horloges signées peuvent aussi mettre en valeur l'histoire d'une famille. Ainsi, un descendant de la famille du capitaine Joseph Elzéar Bernier lui a commandé une horloge illustrant les «faits d'arme» de son aïeul qui a pris possession de l'archipel de l'Arctique pour le Canada.

Avide de création, M. Pelletier ne néglige pas pour autant son métier de restaurateur qui lui a fait apprécier de bien belles découvertes. «Tout est entièrement démonté et les pièces sont toutes repolies. Nous faisons tout pour garder le mécanisme original», précise l'horloger. Il se souvient d'une horloge qu'il a restaurée et qui carillonnait sur l'air de Frère Jacques. Quant à lui, il propose pour le moment trois mélodies de type traditionnel. À chaque quart d'heure, la mélodie est de plus en plus longue et, à l'heure pile, le refrain complet se fait entendre. «Récemment, il y a eu des mécanismes où on entendait la Neuvième Symphonie de Beethoven!» À quand le I lost my baby de Jean Leloup?

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Pelletier - horloger

573, rue Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu

tél: (450) 584-2807.