France Fauteux fait des faïences dans un beau grand atelier du boulevard Langelier, en basse ville de Québec. Elle a deux sortes de production: des animaux qu'elle coule dans des moules et qu'elle destine aux boutiques; et des pièces uniques qui se retrouvent dans des galeries d'art.

France Fauteux fait des faïences dans un beau grand atelier du boulevard Langelier, en basse ville de Québec. Elle a deux sortes de production: des animaux qu'elle coule dans des moules et qu'elle destine aux boutiques; et des pièces uniques qui se retrouvent dans des galeries d'art.

Comme ses collègues qui se spécialisent en porcelaine, France Fauteux utilise de l'argile. Mais l'argile des faïences contient des impuretés qui, très souvent, colorent la matière. Elle est en outre cuite à plus basse température que la porcelaine, si bien que sous la couche de verre qui l'imperméabilise, le tesson est très poreux.

Alors que la porcelaine laisse passer la lumière, la faïence est opaque.

Sylvie Rondeau, directrice chez Renaud, n'incite pas ses clients à acheter de la vaisselle de faïence. «C'est moins durable, soutient-elle. Comme c'est plus poreux, ça écorche davantage. La glaçure finit par craqueler et par noircir au fil des usages et des lavages.» Elle prétend qu'il est possible d'acheter «une belle porcelaine de tous les jours» au même prix qu'une faïence.

N'empêche, c'est joli, la faïence. La boutique Claude Berry, dans la côte de la Fabrique, expose de ravissantes faïences de Gien et de Quimper, deux villes de France réputées pour cette forme de céramique. Elles côtoient dans la beauté les porcelaines de Limoges.

Et si vous voyiez les oeuvres de France Fauteux, vous jugeriez la faïence avec beaucoup d'égards. «Chacun développe ses particularités au niveau des techniques et des glaçures», explique-t-elle. En 30 ans de pratique, elle a percé presque tous les secrets de la couleur.