En général, les escaliers ont tous le même style et se présentent avec la même teinte de bois. La Presse a visité une entreprise de Saint-Mathieu-de-La Prairie qui fabrique en atelier des escaliers de bois très variés grâce à une machine à contrôle numérique.
En général, les escaliers ont tous le même style et se présentent avec la même teinte de bois. La Presse a visité une entreprise de Saint-Mathieu-de-La Prairie qui fabrique en atelier des escaliers de bois très variés grâce à une machine à contrôle numérique.
Le client assiste à la création du modèle à l'écran aux côtés de l'entrepreneur. Une fois le plan établi, la livraison se fait rapidement, souvent en moins de deux semaines.
Chez AEB Artisan de l'escalier balancé, on se sert d'un logiciel et d'une machine laser à cinq axes conçus en Allemagne. Pierre Marsan, un des deux propriétaires, a séjourné un an en Europe pour parfaire ses connaissances. «C'est la seule machine de ce genre en Amérique du Nord. À partir de bois brut, nos escaliers sont créés au complet et non seulement par pièces», souligne-t-il.
Pour Yves Monette, l'escalier qu'on fabrique ici ne comporte aucun camouflage, comme c'est le cas dans plusieurs constructions actuelles. «Aucun clou, aucune vis, aucune colle. Ni aggloméré ni faux limon.»
Devant nous, Pierre Marsan entre les données à l'aide du logiciel. Il calcule tout au choix: l'emmarchement, le giron, l'angle, l'échappée, le galbe des marches... Il peut faire en sorte que l'escalier ait un angle moins abrupt, et donc moins essoufflant. Il s'assure que les marches de coin soient de bonne largeur et sûres dans le tournant. «Le traçage des escaliers s'est perdu dans le temps. Surtout depuis la Seconde Guerre mondiale à cause du manque de main-d'oeuvre», explique M. Marsan.
Puisque la largeur des marches est mieux équilibrée, on progresse de façon constante dans l'escalier, même dans la courbe. C'est pourquoi la main courante ne tombe pas brusquement dans le tournant, comme c'est souvent le cas.
«Dans les constructions neuves, l'escalier nous oblige souvent à pivoter au lieu de monter dans les trois marches d'angle», fait remarquer M. Marsan.
Outre la largeur, AEB surveille aussi le rayon de la marche, c'est-à-dire son rebord. On le fait moins rond, ce qui contribue à diminuer le risque de dérapage. Moins essoufflant, moins dangereux mais aussi très esthétique si l'on en juge par les réalisations d'AEB à ce jour, surtout dans des résidences américaines.
Choix de finition
Le choix d'une telle technique nécessite une ouverture d'esprit tant de la part des architectes que des constructeurs. D'abord parce que c'est 40% plus cher à cause de l'apparence et de la qualité du produit. Ensuite, parce qu'il faut prévoir ce type d'escalier avant la construction. «On arrive avec les morceaux de l'escalier et on les assemble en quelques heures», ajoute Yves Monette. Autre avantage: les marches ne craquent pas. Pourquoi? Il n'y a pas de clous. Les marches s'insèrent plutôt dans une mortaise.
En Europe, les escaliers sur mesure se vendent dans les grandes surfaces. La technique de balancement se pratique sur le Vieux Continent depuis des siècles. Le choix des dimensions et des formes est pratiquement infini. On peut finir la rampe en aluminium ou en fer forgé. Éliminer les contremarches, accentuer le galbe des marches, orner la première marche d'un plateau plus large et courbé pour une belle finition.
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AEB Artisan de l'escalier balancé, tél.: (514) 688-5283.