«Mais sous le meuble se cachent quatre pieds, précise le créateur québécois. J'ai dessiné une causeuse qui se situe entre le canapé haut sur pattes et celui composé de modules directement posés sur le sol.»

«Mais sous le meuble se cachent quatre pieds, précise le créateur québécois. J'ai dessiné une causeuse qui se situe entre le canapé haut sur pattes et celui composé de modules directement posés sur le sol.»

«Les piètements de certains de nos canapés sont moins apparents. Si toutefois ils sont visibles, ils demeurent discrets», assure Daniel Perez, designer pour la marque Perez.

Dessinée par Thien Ta Trung, cette causeuse au piètement ultradiscret semble flotter. (Photo: Periphere)

Cette discrétion s'inscrit dans la foulée des meubles format «condo». Les appartements urbains se faisant de plus en plus petits, il est alors souhaitable de choisir des meubles au style dépouillé. «Les détails détournent l'attention des visiteurs. S'il y en a peu, l'oeil est moins sollicité et l'appartement paraît alors plus vaste», explique le designer montréalais.

Les pieds de certains canapés Perez sont camouflés. Si l'on met le meuble à l'envers, il est possible d'apercevoir les pieds qui font trois pouces de haut. Mais seul un pouce est visible lorsque le canapé est remis à l'endroit. D'autres sofas de la marque possèdent des pieds en bois imperceptibles. Lorsque vous les observez debout, ils disparaissent dans l'ombre formée par le canapé. Conséquence? On pourrait croire qu'ils flottent.

«Canapés au piètement apparent et sofas au ras du sol ont toujours existé, fait remarquer Sylvain Faucher, propriétaire de la boutique Latitude Nord. Tout dépend du style du designer qui les conçoit.»

M. Faucher propose notamment aux Montréalais les canapés italiens signés Minotti et Cassina. Et selon lui, deux atmosphères bien distinctes sont créées selon le choix du piètement. Chez Roche-Bobois, les pieds invisibles sont aussi proposés parmi d'autres modèles en vogue.

Ce sofa «flottant» est muni de pieds qui disparaissent dans l'ombre formée par le meuble.

«Plusieurs tendances s'entrecroisent», constate Laurent Debû, directeur général du magasin Roche-Bobois, à Montréal. Les piètements métalliques bien visibles sont toujours présents, mais d'autres courants font leur apparition. Nous assistons, par exemple, au retour des canapés modulaires posés directement sur le sol. «Notre canapé Mah Jong a été dessiné dans les années 70 et, chaque fois qu'on le drape d'un nouveau tissu, il fait sensation», observe le directeur du magasin.

Enfin, un autre type de piètement attire l'attention: le canapé installé sur une plateforme drapée de cuir et dotée de pieds discrets. «Ce type de canapé est spectaculaire et il doit être déposé dans un vaste salon», pointe Laurent Debû.