«Je les ai vues pour la première fois en naviguant sur Internet, raconte-t-il, attablé dans un café d'Helsinki. Je les ai trouvés belles, abordables, et je me suis dit qu'il était un peu stupide d'en concevoir une autre.»

«Je les ai vues pour la première fois en naviguant sur Internet, raconte-t-il, attablé dans un café d'Helsinki. Je les ai trouvés belles, abordables, et je me suis dit qu'il était un peu stupide d'en concevoir une autre.»

Klaus Aalto s'est inspiré des mallettes québécoises pour créer sa commode intitulée Take out.

Chaque tiroir est fait du modèle Utilité dessiné par Michel Dallaire et fabriqué par Plasticase. Les mallettes de Michel Dallaire sont réalisées à partir de deux coques en polypropylène copolymère

identiques assemblées en têtebêche. Rapidement après leur lancement en 85, elles sont devenues des objets-cultes pour les amateurs de design.

«En détournant l'utilisation de la mallette Utilité, je fais un geste écologique», dit Klaus Aalto. Chaque «tiroir-mallette» permet de ranger une multitude d'objets, comme des CD, des jouets ou des outils. Le jet-setter toujours entre deux escales pourrait apprécier ce genre de tiroir portatif. Pour l'instant, Take out n'est qu'un prototype, mais il a déjà suscité beaucoup d'intérêt lors d'expositions organisées par IMU, une association fondée par trois femmes designers qui tentent de faire connaître la relève finlandaise.

«C'est très amusant, s'exclame Michel Dallaire en découvrant l'existence de cette commode. C'est même flatteur.» Le concepteur avoue par ailleurs avoir un faible pour le design scandinave.

Et cette fascination n'est pas nouvelle. À 25 ans, il a choisi de compléter sa maîtrise à Stockholm, en Suède. «Je voulais m'imprégner de la culture nordique», dit-il.

Attiré par les meubles scandinaves, Michel Dallaire a admiré les maîtres finlandais, comme Alvar Aalto, génie du contre-plaqué moulé, et Yrjö Kukk apuro, connu pour ses fauteuils en fibre de verre et cuir Carrousel.

«Les designers finlandais ont plus d'audace et risquent davantage», résume le designer québécois. «On a d'ailleurs souvent dit de mes créations qu'elles avaient une saveur scandinave et que mon

approche était nordique», conclut-il.