La lumière entre par une grande fenêtre dans cette pièce que Mme Boucher affectionne particulièrement. Des souvenirs de voyage ornent les bureaux et les murs, tout comme les nombreuses oeuvres d'art. Car Andrée Boucher et son mari sont de véritables collectionneurs. Ils ont acheté des dizaines et des dizaines de tableaux d'artistes, surtout québécois, au fil des ans.

La lumière entre par une grande fenêtre dans cette pièce que Mme Boucher affectionne particulièrement. Des souvenirs de voyage ornent les bureaux et les murs, tout comme les nombreuses oeuvres d'art. Car Andrée Boucher et son mari sont de véritables collectionneurs. Ils ont acheté des dizaines et des dizaines de tableaux d'artistes, surtout québécois, au fil des ans.

«Nous avons connu plusieurs de ces artistes personnellement, car leur démarche nous intéressait», dit-elle, en citant notamment Albert Rousseau. Ce dernier a même fait un portrait d'un de ses fils, Bernard, qui est accroché dans le vestibule. «Quand les enfants étaient plus jeunes, nous les amenions avec nous visiter des ateliers d'artistes.» Une passion dont Andrée Boucher a hérité de sa mère et qu'elle a assurément transmise à sa progéniture.

Lire et relire

Les nombreuses bibliothèques de la maison en disent long sur les goûts littéraires de l'aspirante mairesse. Biographies de politiciens et de figures publiques, livres sur l'art et sur le patrimoine, ainsi que les classiques de la littérature québécoise abondent.

«J'ai toujours adoré la lecture et je lis encore beaucoup», dit-elle, en concédant que les budgets de la Ville et les documents administratifs qu'elle scrute depuis des semaines sont moins fascinants que la biographie de Madeleine Albright qu'elle a récemment terminée.

«Les histoires de politiciens me fascinent et c'est très intéressant de pouvoir mettre les choses en perspective. Ça nous apprend à relativiser une défaite, par exemple», dit celle qui a gagné des batailles municipales et en a perdu d'autres.

Andrée Boucher possède plusieurs livres rares, dont cette édition de Maria Chapdelaine de Louis Hémon, magnifiquement illustrée par Clarence Gagnon.

Dans l'art comme dans les bouquins, Mme Boucher a une impressionnante collection de livres rares. On y trouve entre autres une des premières éditions de Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy - son livre préféré - et une copie de Maria Chapdelaine de Louis Hémon datant de 1933 et magnifiquement illustrée par Clarence Gagnon. Une véritable pièce de collection qui fait partie du patrimoine québécois. «On a détruit notre patrimoine au fil des années et il faut réagir, car bientôt on n'aura plus grand-chose», lance Andrée Boucher.

Elle y attache une grande importance et s'anime lorsque vient le temps de partager sa passion. Gageons que lorsque ses petits-enfants viennent lui rendre visite dans son antre, elle leur raconte toutes sortes de belles histoires sur le Québec, son passé et ses artistes. «Si je ne le fais pas, qui va le faire!»