Une fois apprivoisée cependant, la résine devient à la fois oeuvre d'art et objet domestique, utile, cumulant les deux fonctions avec un égal bonheur. Une table, une étagère, une lampe. La résine une fois moulue et ensuite travaillée comme le bois, emprisonne au gré de l'artiste d'autres matières, des trouvailles d'explorations et de promenades. Jute, écorce de bouleau, métal rouillé, un peu de goudron, du bambou, etc. «Je n'en vois pas la fin, je ne peux dire où la vie va me mener dans ma recherche, mais je commence à peine après cinq ans, à obtenir un certain contrôle, dit Julia Asimakopulos. Sa coloration reste encore un mystère».

Une fois apprivoisée cependant, la résine devient à la fois oeuvre d'art et objet domestique, utile, cumulant les deux fonctions avec un égal bonheur. Une table, une étagère, une lampe. La résine une fois moulue et ensuite travaillée comme le bois, emprisonne au gré de l'artiste d'autres matières, des trouvailles d'explorations et de promenades. Jute, écorce de bouleau, métal rouillé, un peu de goudron, du bambou, etc. «Je n'en vois pas la fin, je ne peux dire où la vie va me mener dans ma recherche, mais je commence à peine après cinq ans, à obtenir un certain contrôle, dit Julia Asimakopulos. Sa coloration reste encore un mystère».

Fluidité. Fragilité. Et pourtant en même temps solidité. «J'aime avoir une espèce d'opposition, de résistance dans la matière.» Par ailleurs la résine de synthèse ne va pas se décomposer, comme le bois par exemple, et pourra résister au temps. «Mes objets sont issus pour la plupart, d'un thème. En ce moment j'exploite artistiquement l'idée de la perte et celle de la continuité.»

Ni verre ni plastique

La résine crée une certaine confusion dans l'esprit des gens. Est-elle verre? Est-elle plastique. Ni l'une ni l'autre explique patiemment l'artiste qui convient qu'il faut avoir l'oeil et la connaissance pour saisir les différences. Elle doit faire de l'éducation.

Son coup de foudre pour cette matière date de ses cours d'art à l'université. Puis de son bac en design de l'environnement. C'est venu du dessin et de la peinture. Coulée, durcie et sculptée, la résine lui a permis d'explorer la forme, le tridimensionnel.

Vivre de son art? Il y a dix ans déjà elle le souhaitait, mais entre le rêve et la réalité... «Je ne voulais pas enseigner les arts. Je suis devenue intervenante en maison d'hébergement.» Cela était conforme à son militantisme féministe. Mais sa mission là, n'a pas empêché l'émergence de son besoin de créer ailleurs.

De Sidim en Salon des métiers d'art, petit à petit elle a fait connaître son travail; des designers la contactent, elle travaille sur mesure, se déplace chez les gens, propose, écoute et réalise.

Julia Asimakopulos n'a pas choisi ni une voie ni un matériau faciles. Sa démarche artistique s'inspire de son propre questionnement. «Le temps géologique, la transformation de la Terre, la séparation des plaques, les brisures, les failles, toutes les traces laissées par le temps m'inspirent.»

La lumière du jour qui s'insinue dans ses oeuvres finies enferment des émotions: tristesse, mélancolie, la fragilité de la vie, le rouge omniprésent ces derniers mois et qui parle d'une certaine rage de vivre, et puis la plus sage des découvertes: la transformation de la matière en quelque chose d'autre.

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Julia Asimakopulos: (514) 727-0376