Non. Le traitement de l'eau le plus respectueux de l'environnement est celui de la nature elle-même, soit les marais filtrants et les plantes oxygénantes, utilisés dans les piscines écologiques, qu'on nomme aussi jardins de baignade. Mais comme ces piscines - qui imitent les écosystèmes - sont encore l'exception plutôt que la règle, voyons les options pour les piscines plus conventionnelles, creusées ou hors terre.

Non. Le traitement de l'eau le plus respectueux de l'environnement est celui de la nature elle-même, soit les marais filtrants et les plantes oxygénantes, utilisés dans les piscines écologiques, qu'on nomme aussi jardins de baignade. Mais comme ces piscines - qui imitent les écosystèmes - sont encore l'exception plutôt que la règle, voyons les options pour les piscines plus conventionnelles, creusées ou hors terre.

Liliane Nicolas, éco-conseillère chez Archibio, estime que «les systèmes d'épuration les plus écologiques sont probablement ceux aux ions et à l'ozone», qui sont durables, nécessitent très peu de produits chimiques pour contrôler le pH de l'eau et aucun antimicrobien ou algicide. Le modèle d'Aqua IonPure, constitué d'électrodes de cuivre et d'argent, «demande 90% moins de chlore que traditionnellement», affirme José Pereira, président de Grandes eaux, distributeur. Le prix pour une piscine hors terre: 1100$, sans générateur d'ozone. Pour une piscine creusée, un appareil de 2250$ combine électrodes et ozonateur. Les électrodes doivent être remplacées aux quatre ans, pour environ 160$.

Nicolas Dusseault, copropriétaire de la succursale Club Piscine de Longueuil, offre, aux gens soucieux de l'environnement, la méthode d'assainissement au sel ou encore la cartouche aux ions de cuivre et d'argent (Nature 2). Ces deux méthodes éliminent, elles aussi, le besoin d'antimicrobiens et d'algicides. Le système au sel ne demande aucun ajout de chlore et est relativement autosuffisant, ce qui permet de s'absenter deux ou trois semaines. La cartouche aux ions de cuivre et d'argent demande trois fois moins d'ajouts de chlore que l'entretien traditionnel. «À ce stade, c'est une question de coût, dit M. Dusseault. Il faut compter 600$ au départ pour l'appareil au sel (plus beaucoup de sel pour saturer la piscine), et ensuite environ 50$ par année; 100$ pour la cartouche aux ions cuivre et argent, plus 100 à 200$ de frais d'exploitation annuels.»

Qu'en est-il des ions et du sel relâchés lorsqu'on purge la piscine? Ils passent impunément à travers les stations d'épuration. «Mais ils sont très dilués, fait valoir M. Dusseault. Cela ne peut se comparer, pour les ions, avec la poudre de cuivre utilisée en agriculture.»