Le beau temps revient, la fièvre de la piscine renaît. Dans quelques jours, il sera temps de remettre la vôtre en marche.

Le beau temps revient, la fièvre de la piscine renaît. Dans quelques jours, il sera temps de remettre la vôtre en marche.

 C'est bien connu, il faut que viennent les premiers rayons du soleil pour s'imaginer au bord de sa piscine. En raison des élections et surtout de la neige qui nous a talonnés jusqu'à la semaine dernière, les marchands en ont arraché. «Heureusement, l'achalandage reprend», se félicite le pdg du Maître Piscinier de Québec, Jean-Roch Perron.

 Cela, précise-t-il, est vrai pour l'acquisition de piscines, mais ce ne l'est pas encore tout à fait quant aux produits pour remise en marche de celle qu'on a déjà. «Pour ça, il faut attendre que la glace qu'elle contient soit fondue. C'est une question de jours», continue-t-il.

 Aussitôt la glace partie, il faudra donc procéder sans attendre. «En fait, plus on part sa piscine tôt, moins on aura de produits à mettre, plus elle sera à l'eau claire et sa qualité facile à maintenir», soutient M. Perron.

 Le moindre retard, marqué de quelques jours de chaleur, favorisera le développement de bactéries, l'apparition d'algues, la formation d'une eau trouble et saumâtre qui sera, par la suite, difficile à sauver.

 Marche à suivre

 D'abord, il faut nettoyer le fond et les parois. Ensuite, on relève le niveau d'eau.

 Puis, on prélève un échantillon d'eau qu'on apporte sans délai chez son marchand de piscines. Il en fera l'analyse en regard de son alcalinité, de sa dureté (calcium) et de son pH (acidité). Ensuite, il prescrira les remèdes de sorte que l'eau soit équilibrée et confortable.

 «Une eau trop ou pas assez alcaline aura une incidence sur le pH, qui sera très instable. Si elle est faible en calcium, elle s'en prendra à la toile notamment pour s'en procurer», détaille M. Perron.

 Une fois ces conditions réunies, le pH (à 7,4) atteint et un agent stabilisateur ajouté, l'eau sera bien structurée.

 Suffira, d'ici la saison de baignade, d'administrer aux trois jours du chlore concentré à dissolution lente. Lui-même comprendra un «stabilisateur» pour compenser les pertes engendrées par les projections d'eau hors de la piscine et des pertes résultant du lavage à remous (back-wash). Aux 10 ou 15 jours, on vérifiera le pH.

 Durant les chaleurs spécialement, on administrera un oxydant à l'eau de sorte d'éradiquer les traces d'urine et de sueur, les résidus de peau, les gras corporels et cosmétiques aussi bien que les reliquats de crèmes solaires. Autrement, l'eau deviendra voilée.

 Par ailleurs, ces substances peuvent engourdir le chlore qui a pour objet de tuer les bactéries. «Si votre piscine sent le chlore justement, c'est qu'il en manque ou n'agit plus», prévient M. Perron.

 Pour les soins à apporter à l'eau de sa piscine, on peut se procurer une trousse de chlore concentré et de sachets d'oxydant. Elle coûte environ 160 $ pour 12 semaines, 180 $ pour 24.

 «Le traitement est fait une fois par semaine et ne prend que cinq minutes», conclut M. Perron.

  Avec la collaboration d'Anne Drolet