Les boîtes sont défaites, le ménage terminé, la peinture séchée. Et après, l'envie de siroter une coupe de vin dans la cour arrière se fait sentir... et avec elle, l'envie de (re) faire l'aménagement paysager. Mieux vaut prendre son temps, selon Simon St-Pierre, de l'entreprise Le Regard vert, à Québec. On peut commencer par mettre quelques arbustes si on veut créer de l'intimité, tailler ses haies, faire une corvée de désherbage et quelques travaux horticoles, note-t-il. Pour entreprendre plus grand, voici cinq conseils du paysagiste.

1. Prendre le temps de vivre dans sa cour

«Si les gens viennent d'acquérir leur maison, c'est mieux de passer un été à s'imprégner de leur cour, remarquer les zones d'ombres et de soleil. Ensuite, à l'automne ou au début du printemps, on peut contacter un paysagiste certifié pour faire des travaux afin d'en profiter lors du deuxième été», explique-t-il. Si on fait les changements trop rapidement, argue M. St-Pierre, il est impossible de savoir comment le terrain réagit, si, par exemple, des flaques se créent à certains endroits lors de grosses pluies. Le mot d'ordre: on prend des notes!

2. Identifier ses besoins et prévoir son budget

L'erreur que font parfois les nouveaux propriétaires est de ne pas prévoir un budget suffisant pour un aménagement paysager à leur goût. «C'est habituellement autour de 10 % de la valeur de la maison», estime Simon St-Pierre. Il est donc important de bien établir son budget, et surtout ses priorités: est-ce d'avoir une piscine dans la cour arrière? Une entrée plus large parce qu'on a plusieurs voitures? Des massifs de fleurs en façade? Ces décisions permettront de faire un meilleur plan.

3. Identifier si des réparations urgentes sont nécessaires

S'il est conseillé d'attendre un peu avant de prendre de grosses décisions concernant l'aménagement paysager de sa nouvelle maison, il peut être nécessaire d'effectuer plus rapidement certains travaux. «Parfois, des travaux ont été faits il y a 10, 20, 30 ans, on arrive avec une jeune famille, alors que c'était des adultes qui restaient là, la notion de sécurité n'est pas la même», rappelle Simon St-Pierre. Il faut notamment regarder du côté des marches et des piscines existantes, pour lesquelles il y a parfois des droits acquis et qui ne respectent pas les nouvelles normes de sécurité.

4. Procéder par étapes

Vu les sommes importantes qui peuvent être investies dans un aménagement paysager, on peut procéder par étapes plutôt que de vouloir faire tout d'un coup, suggère Simon St-Pierre. «On offre souvent une approche de plan pour ce genre de travaux. On va faire un plan complet de la résidence en fonction des priorités des propriétaires et des échéanciers des travaux, notamment pour ne pas briser ce qui est déjà fait ou ce qui est à faire. C'est plus facile de faire un plan en amont», insiste le paysagiste. C'est aussi plus facile de respecter son budget de cette façon. 

5. Vérifier si des permis sont nécessaires

Quand on est un nouveau propriétaire ou qu'on change de quartier, il vaut mieux prendre le temps de vérifier les réglementations en vigueur dans son arrondissement ou sa ville. Parmi les travaux qui demandent des permis auxquels les propriétaires ne pensent pas toujours se trouvent les patios, les agrandissements de stationnement et les abattages d'arbres, énumère Simon St-Pierre. La pose de clôture, notamment, est elle aussi réglementée.